Le golf Alpine a été divisé en 51 lots pour du développement résidentiel, malgré l'opposition citoyenne. Photo : Archives - Nordy - Sébastien Fleurant.

Sainte-Adèle : Début des travaux pour le golf Alpine

Par Simon Cordeau (initiative de journalisme local)

Le conseil municipal de Sainte-Adèle a autorisé la signature d’un protocole d’entente pour des travaux municipaux au golf Alpine, lors de la séance du conseil du lundi 19 août. Les travaux serviront à réaménager et à sécuriser l’intersection des rues de la Vallée et des Copains avec le chemin Pierre-Péladeau (route 370), ainsi qu’à installer un aérateur pour le système d’égout. Tout cela sera fait aux frais du promoteur, a souligné la mairesse, Michèle Lalonde.

Ce protocole d’entente n’inclut aucune construction résidentielle, de rues ou d’aqueduc, a-t-elle précisé. « Quand ce sera le cas, il y aura des demandes de permis. »

Avant la séance, des citoyens avaient demandé que le point à l’ordre du jour soit reporté, a indiqué la mairesse. Durant la séance, des citoyens ont aussi exprimé leur mécontentement de ne pas être prévenus plus tôt de ces décisions, et de ne pas pouvoir poser de questions avant que celles-ci soient prises.

Rappelons qu’en août 2023, les élus avaient adopté à contrecoeur le projet majeur de lotissement qui a transformé le golf Alpine en 51 lots pour du développement résidentiel. Ils n’avaient pas trouvé de façon de freiner le projet, puisque celui-ci était conforme à la réglementation.

Dissidence autour d’un nouveau poste

Également durant la séance, les conseillers Arielle Beaudin et Gaëtan Gagné se sont opposés à la création d’un poste de directeur adjoint au Service des loisirs, de la culture et de la vie communautaire. « Je préférerais avoir un meilleur portrait financier avant de prendre ma décision. Donc j’aurais aimé attendre le budget. […] Également, ça ne concorde pas nécessairement avec ma vision des loisirs et des services qu’on devrait offrir à la Ville de Sainte-Adèle », a expliqué Mme Beaudin, soulignant qu’elle respectait la position de ses collègues.

« Pour moi, c’est une question d’équité entre les [services] de la Ville. Et je pense, personnellement, que côté loisirs et plein air, on contribue quand même bien dans notre ville avec la capacité de payer qu’on a. Une nouvelle personne, c’est 112 000 $ et à mes yeux, je ne me sens pas à l’aise avec ça », a ajouté M. Gagné.

Les autres conseillers ont voté en faveur. « En fait, on était devant une situation où on devait soit couper les services ou faire l’embauche d’un directeur adjoint pour soutenir la charge de travail », a expliqué le conseiller Richard Allard, qui avait fait la proposition.

Le conseiller David Huggins-Daines a abondé dans le même sens. « On a déjà eu un directeur adjoint pour les loisirs, qui est devenu le directeur. […] On pense que le poste est encore nécessaire. […] On n’a pas de [Service] de l’environnement, donc il y a des projets qui sont mis sur le dos des loisirs. Ç’aurait été un choix de couper beaucoup de choses. »

Ainsi, la résolution a été adoptée à majorité.

Infrastructures et prochains projets

La Ville embauchera deux chefs de division pour la gestion des actifs et projets spéciaux, aux Services techniques et hygiène du milieu. Le premier poste est permanent et le second, temporaire pour un an. Ceux-ci travailleront sur le nouveau programme d’entretien des infrastructures, a expliqué M. Allard. Ils permettront aussi d’aller chercher une expertise externe dans le domaine.

D’ailleurs, M. Allard s’est opposé à une autorisation de dépenses pour un dépassement de coûts dans les travaux d’aménagement des bureaux d’urbanisme. Selon lui, le projet comporte plusieurs failles, le dépassement de coûts est substantiel et les réponses fournies ne sont pas claires. « C’est une des raisons pour lesquelles on fait l’embauche de spécialistes à la Ville, qui vont nous permettre de mieux gérer les constructions. »

Le conseiller a souligné que plusieurs projets importants sont à venir, dont la caserne de pompiers, la bibliothèque et le garage municipal.

Notons que le conseil a aussi approuvé des dépassements de coûts pour la construction du nouveau chalet du lac Rond de 13 505 $, et pour l’aménagement des jeux d’eau au parc Claude-Henri-Grignon de 21 203 $. « De toute évidence, on a besoin d’assistance. […] On a besoin d’améliorer les méthodes de gestion », a renchéri M. Allard.

Personnages historiques

Les élus ont donné des avis de motion pour identifier comme personnages historiques Wilfrid Grignon, Pauline Rochon et Olivier Rolland, et pour citer comme immeuble patrimonial la maison Augustin-Norbert-Morin. Une rencontre publique du comité patrimoine aura lieu à cet effet le 19 septembre à 13 h.

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