Sainte-Adèle : Quand le passé refait surface
Des personnes du groupe « La Boîte à idées de Sainte-Adèle » sur Facebook reprochent à Michèle Lalonde, candidate à la mairie, d’avoir fait faillite à quelques reprises durant sa carrière. À la suite de la publication d’un reportage de l’émission J.E. de 1998, les commentaires sur la page fusent à l’égard de Mme Lalonde.
Le groupe qui compte 219 membres a été créé par Benoit Huard, candidat à la mairie pour le Parti Action Sainte-Adèle. Dans la vidéo publiée le 27 octobre dernier, on peut voir des personnes qui, à l’époque, n’ont pas été payées par La Presse Touristique. Mme Lalonde affirme que celles-ci ont toutes été payées et que l’imprimeur dont on fait mention a travaillé avec elle des années plus tard. « Après cette fameuse émission, je n’aurais pas fait 23 ans avec un journal si j’avais été quelqu’un qui ne paie pas ses fournisseurs », souligne-t-elle.
« La personne qui est l’origine de ça, c’est quelqu’un avec qui on a eu un litige il y a 23 ans. C’est une personne caractérielle qui s’en est pris à nous de manière acharnée », soutient Mme Lalonde. « Je trouve ça absolument aberrant. Tout est cité hors contexte. Ça fait 23 ans de cela, je ne vois pas ce que ça vient faire ici aujourd’hui. »
Mme Lalonde explique qu’elle a fait faillite à deux reprises en 1996 et en 2009 pour des raisons « justifiées ». « J’ai appris de ces deux associations que j’ai eues et je me suis dit que plus jamais je n’allais m’associer à quelqu’un. »
La candidate à la mairie ne voit pas le lien que certaines personnes font sur la page entre la bonne gestion d’une Ville et ce qu’elle a vécu il y a une vingtaine d’années. « Quand tu diriges une ville, ce n’est pas toi qui prends les décisions toute seule. Tu es entourée de personnes et d’employés de la Ville qui sont compétents. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’on s’est présentés comme indépendants : pour pouvoir discuter et arriver à des compromis et des solutions qui sont peut-être meilleures que les idées originales », affirme-t-elle.
Mme Lalonde n’est pas la seule à avoir fait faillite au cours de sa carrière. En effet, le candidat au district 5 de l’équipe adverse, Parti Action Sainte-Adèle, Jean-Pierre Charland a également fait faillite. Celui-ci explique que c’est à la suite d’un grave accident survenu en juillet 2012, qu’il a dû arrêter de travailler pendant deux ans.
« Il y a eu des répercussions sur moi et l’entreprise. Une faillite, c’est très légal. Quand c’est relié à des gens compétents, c’est parce que c’est une situation qui nécessite une intervention », a souligné M. Charland.
Analyse des candidatures
La loi n’interdit pas à une personne qui a fait faillite ou qui a des dettes de présenter sa candidature, explique Gabriel Sauvé-Lesiège, porte-parole à Élections Québec. « Tant que la personne répond aux conditions d’éligibilité et réussit à recueillir le nombre requis de signatures d’appui d’électeurs de la municipalité, elle peut présenter sa candidature. Au bout du compte, ce sont les électeurs qui décident si la situation leur convient ou non », souligne-t-il.
Ce sont les candidats qui sont responsables de s’assurer de leur éligibilité, selon la loi. Un président d’élection n’a pas à faire l’analyse des dossiers de candidature et à trancher sur l’éligibilité d’une personne candidate. Les présidents doivent par ailleurs accepter sur-le-champ toute déclaration de candidature qui est complète et accompagnée des documents requis, explique M. Sauvé-Lesiège.
Le groupe Facebook pourrait fermer
Contacté par le Journal, M. Huard n’a pas répondu à nos questions. On peut lire sur une publication du groupe « La Boîte à idées de Sainte-Adèle » que le candidat considère la fermeture de cette page « si le ton général des échanges ne s’améliore pas ».
« Certains échanges récents, et surtout le ton de ces échanges, ne sont plus en adéquation ni avec l’objectif visé par le groupe, ni avec les règles. J’ai toujours souhaité la plus grande transparence et la plus grande liberté d’ex-pression possible sur cette page, c’est pourquoi j’ai toujours eu pour principe de ne rien effacer de ce qui est publié », a écrit M. Huard.
1 commentaire
Bien que les employés de notre ville soient compétents, ce n’est pas d’eux que doit provenir la vision du développement de Sainte Adèle, mais bien du maire et du conseil de ville et en se basant sur les attentes des citoyens.