Sainte-Adèle: Raviver Valiquette
Par une publication Facebook, la propriétaire du Café Morin, Edith Provost, lance l’idée de rendre piétonnière la rue Valiquette durant certaines fins de semaine de l’été. L’idée, cependant, est bien loin de faire l’unanimité, et certains commerçants s’y opposent farouchement.
« L’idée derrière, c’est de stimuler l’économie après deux ans de vaches maigres. La volonté du Café Morin, c’est que la rue Valiquette soit revitalisée », explique Mme Provost en entrevue au Journal. Une rue piétonne pourrait créer de l’engouement et attirer des touristes. L’expérience a fait ses preuves, tant au Québec qu’ailleurs dans le monde, plaide-t-elle. « C’est une augmentation de 20 à 25 % d’achalandage. Ç’a un impact direct. »
Problèmes de stationnement
« Pour le moment, il y a zéro volonté de voir la rue Valiquette fermée [à la circulation]. Déjà, quatre restaurants sur six ne sont pas d’accord », confie la mairesse de Sainte-Adèle, Michèle Lalonde.
Sylvie Bellemare, propriétaire du restaurant Donalda, s’oppose fermement à l’idée. « J’ai été fermée pendant un an. Maintenant le resto va bien, les clients sont contents. J’ai beaucoup de livraisons, mes légumes arrivent tard. Je ne vois pas l’utilité de fermer la rue. »
Mme Bellemare ne manque pas de clients. Au contraire, elle manque de personnel. « Je suis déjà fermée deux soirs par semaine, parce que je n’ai pas assez de chefs. » Elle ne compte même pas installer sa terrasse cette année, puisqu’elle ne pourrait pas servir les clients additionnels, indique-t-elle.
« Les gens viennent dans le Nord pour l’accessibilité du stationnement. C’est l’fun de venir manger au resto et de se stationner à côté. […] Quand tu es à Rosemère, c’est moins long de venir ici qu’à Montréal, justement à cause du stationnement », ajoute Mme Bellemare.
Tom Fermanian, propriétaire du Cinéma Pine et voisin du Café Morin, estime qu’il manque déjà de stationnement dans le quartier. Cela occasionne même des problèmes pour son commerce. « Je possède des cases de stationnement. Et parfois, les gens arrivent et me disent qu’il n’y a plus d’espace. Mais ils sont les premiers clients de la journée! On est en train de faire quelque chose pour ça », raconte-il.
Résidences
La rue Valiquette est mixte : tant des commerces que des résidences y ont pignon sur rue. Claude Gauthier y réside depuis 48 ans.
« On a nos véhicules, nos entrées. On ne désire pas être enclavés, si on veut recevoir des amis ou la famille la fin de semaine. […] S’il y a une urgence, aussi. Les gens plus âgés ne peuvent pas se rendre chez eux en béquilles », illustre-t-il.
Il y a aussi le bureau de poste, ceux de la MRC et de l’Entraide bénévole, souligne entre autres la mairesse Lalonde. « Ce n’est pas une rue qui s’y prête. »
Solutions
Mme Provost est consciente que son idée ne fait pas l’unanimité sur la rue Valiquette. « Je ne veux pas faire de chicane. C’est plutôt un appel, une volonté, une envie de stimuler cette rue. » Elle rappelle son désir que le projet soit rassembleur. « L’enthousiasme est là », soutient-elle.
Mme Provost croit aussi qu’il y a des solutions pour répondre aux objections, comme l’aménagement d’un stationnement incitatif. « Il faut que Sainte-Adèle aille chercher les données des autres villes et rapporte ça ici. Mon Dieu, des solutions, il y en a plein! […] Au moins, on aurait les outils sur la table », défend-elle.
Ranimer la vie de quartier
La rue Valiquette, ses trottoirs et son pavage ont récemment été refaits. Mais Mme Provost déplore ne pas y voir davantage d’animation depuis. Là-dessus, les citoyens qui ont répondu au Journal semblent d’accord.
Plusieurs ont suggéré l’installation de cordons suspendus, comme sur la rue Principale à Saint-Sauveur, pour créer de l’atmosphère et donner de la couleur à la rue. Des kiosques itinérants et des artistes de rue seraient aussi possibles. Les trottoirs ont d’ailleurs été élargis, indique la mairesse, ce qui permettrait ce genre d’animation.
Mme Lalonde indique que, cette année encore, un chansonnier se promènera sur la rue. Elle dit aussi avoir discuter d’un projet avec les artistes-peintres de Sainte-Adèle. Ceux-ci pourraient peindre en direct, pour le plaisir des passants. « On est capables cet été de faire de l’animation sans fermer la rue et sans causer de désagréments aux gens », croit Mme Lalonde.
Elle propose également aux commerçants de la rue Valiquette de créer une association commerciale pour organiser des évènements. « Oui, il y a peut-être des choses à faire, mais ce n’est pas la Ville qui va les organiser. Nous, on est des facilitateurs. »
Pour Mme Provost, l’objectif premier est de redonner vie au quartier et à la ville qu’elle chérit tant, après deux années trop grises. « Ma volonté, c’est d’avoir une vie de quartier. J’ai appelé mon commerce une buvette de quartier, justement pour créer un endroit où tout le monde vit ensemble. »
1 commentaire
En commencent par interdire la circulation des Gros camions de toutes genre les motos ultra bruyante serai déjà un plus ! Je suis aller manger avec ma sœur qui habite Hemmingford aux restaurant sur une terrasse devant ce Café wowwwwwwwww quel vacarme et héritant pour nous ! Elle ne reviendra jamais selon ces dire , dommage la nourriture étais tellement bonne .