Sainte-Adèle : Séparer les eaux pluviales sera long
Les travaux commenceront cet été pour l’implantation d’un système d’égouts pluviaux pour le centre-ville de Sainte-Adèle. La première étape sera d’installer un bassin de rétention des eaux de pluie aux Pentes 40-80, et l’aménagement de conduites sur une ou deux rues.
Il s’agit d’un projet de cinq ou six phases, qui « va s’échelonner sur plusieurs années », explique le directeur général de la Ville, Simon Filiatreault. « On en profite pour remplacer des infrastructures qui sont désuètes. »
Éviter les débordements
Lorsqu’il pleut, les eaux de pluie se retrouvent dans le système d’égouts sanitaires. Le tout est acheminé à des usines d’épuration, avant d’être relâché dans la nature. Mais lors de pluies abondantes, les usines ne fournissent plus, et les eaux doivent être relâchées sans être traitées, avec les égouts sanitaires. M. Filiatreault estime qu’il y a entre une dizaine et une cinquantaine de surverses par année, à Sainte-Adèle, selon les pluies et la fonte des neiges.
Pour éviter cela, les villes québécoises commencent à aménager des égouts pluviaux, pour séparer les eaux de pluie et les eaux usées. À Sainte-Adèle, les efforts ont commencé il y a cinq ou dix ans, estime le directeur général. « À chaque fois qu’on fait des travaux, on ajoute des égouts pluviaux. C’est le cas lorsqu’on a refait la rue Valiquette, et sur le chemin Pierre-Péladeau, en collaboration avec le MTQ. » Cependant, ces conduites ne sont pas nécessairement connectées à un réseau plus large, indique-t-il.
« Somme toute, c’est quelque chose d’assez récent. Il ne faut pas oublier que le système a été construit sur un seul réseau d’égout, où tout descendait la côte et allait dans la rivière [du Nord]. Ce n’est que dans les années 1980 qu’apparaissent les usines d’épuration. »
Selon M. Filiatreault, il faudrait encore « une décennie » de travaux et d’investissements avant que la majorité des eaux soient séparées.