Sainte-Adèle : Un projet de 246 logements en forêt

Le promoteur LIVE Immobilier compte bâtir 82 triplex horizontaux à Sainte-Adèle. La plupart des 246 logements serviront à la location à long terme. Le terrain de 5,7 millions de pieds carrés, situé entre la route 117 et l’autoroute 15, avec la rue Séraphin au nord, est présentement une forêt à la topographie accidentée. Mais Alexandre Blanchard, co-fondateur de l’entreprise, assure le Journal qu’environ 22 % du terrain sera transformé en parc privé ouvert à tous et que 85 % du couvert forestier sera préservé.

« On trouve que c’est un excellent projet, s’il est bâti de manière logique et rationnel et qu’il respecte toutes nos règles », croit Michèle Lalonde, mairesse de Sainte-Adèle. Elle note que les promoteurs ont travaillé avec plusieurs professionnels, dont des urbanistes et des biologistes, pour monter le projet Relief Nord. Éric Généreux, directeur du Service de l’urbanisme et de l’environnement, estime aussi que la protection environnementale promise « paraît possible » et « vraisemblable », selon le concept soumis.

Les pelles sont encore loin

Le projet d’au moins 125 millions de dollars devrait se réaliser en quatre phases sur cinq ou six ans, rapportait La Presse le 29 octobre dernier. « On prévoit commencer les premiers travaux d’aménagement l’année prochaine. La livraison des premières unités devrait être vers l’automne 2023 », précise M. Blanchard en entrevue avec le Journal.

Le conseil municipal de Sainte-Adèle a adopté le projet majeur de lotissement en septembre. Mais M. Généreux rappelle que c’est seulement le concept qui est approuvé. « Là, on est dans les calculs techniques et d’ingénierie. » La construction des infrastructures, comme les rues et les conduites d’aqueduc et d’égout, ne commence pas tout de suite. Pour cela, le conseil municipal devra autoriser la signature d’une entente avec le promoteur. « On est encore à plusieurs mois de voir des pelles creuser », ajoute M. Généreux.

Environnement et mixité sociale

« On parle sous toutes réserves. Le projet est toujours en évolution », nuance aussi M. Blanchard. L’objectif est de déboiser seulement pour le tracé des rues et la construction des unités. « On a optimisé le tracé des rues, pour limiter au maximum le déblai et le remblai. C’est une des conditions avec la Ville », ajoute-t-il à propos de la topographie accidentée. Il souligne que les milieux humides seront conservés tels quels. Il y aura aussi de la replantation, devant les logements par exemple.

Le promoteur a également eu des discussions avec Plein air Sainte-Adèle (PASA). L’espace conservé en parc contiendra un réseau de sentiers ouvert à tous. « Quand on sera rendu à l’aménagement des sentiers, ce sera en collaboration avec eux », indique M. Blanchard.

On souhaite aussi faire de la location à long terme avec la plupart des logements, indique le promoteur. « Notre intention de départ, c’est de faire un projet à vocation de développement durable. On veut créer une communauté viable, qui habite là de manière permanente et qu’elle développe un sentiment d’appartenance. » Différents éléments pour encourager la vie communautaire, comme un pavillon multiusage, des jardins communautaires, des poulaillers et des ruches urbaines, sont aussi envisagés.

L’article de La Presse indique que le projet permettra une mixité sociale. Cependant, M. Blanchard reste plus vague. « On est encore en phase de conception. Quand on sera rendu plus loin dans le processus, on fera vraiment une mise en marché. […] Il y a beaucoup d’étapes, et on en fait une à la fois. » Il n’a pas pu nous fournir d’esquisses des bâtiments, les jugeant « très préliminaires ».