(Photo : Nordy - Sébastien Fleurant)
Un projet de studio-cinéma avait été proposé aux Malouffe à la Rolland.

Sainte-Adèle : Un studio de cinéma voisin de la Rolland ?

Par Luc Robert

Si les dirigeants de la Rolland ne veulent pas encore dévoiler leurs plans futurs du développement du mythique site adélois, ils ont tout de même expliqué ce qu’ils comptent éviter de faire afin de s’assurer que leur projet prospère.

La Rolland fonctionne maintenant sous les appellations Rolana inc., du président, secrétaire et trésorier Sylvain Lamoureux, ainsi que Terana inc., qui chapeaute le camping Plage Laliberté de Saint-Liboire, près de Saint-Hyacinthe.

« Dans les deux cas, il s’agit de M. Lamoureux, associé et homme de confiance du Dr Danny Dreige, qui a acheté la Rolland l’an dernier. Les deux possèdent des terrains de camping et de parcs à roulottes, pour lesquelles ils louent des emplacements. Ils ont exploré la possibilité de démarrer un camping à la Rolland, mais l’idée a été abandonnée, car le zonage ne le permet pas », a révélé M. Frédéric Lajoie, directeur de projet pour le duo à Sainte-Adèle.

L’homme d’affaires Guy Degrâce (à gauche) a laissé le projet de la Rolland entre les mains du docteur Danny Dreige (à droite). Photo : Courtoisie

Un autre homme de la Côte-Nord, Guy Degrâce, s’est pour sa part retiré de l’aventure.

« Messieurs Dreige et Degrâce avaient observé conjointement les lieux de la Rolland en hiver 2022, lors de la reprise financière. Ils ne voyaient pas la zone démolie et les restes de la Rolland. M. Degrâce en est ensuite venu à la conclusion que la situation deviendrait trop compliquée à gérer à distance, à partir de chez lui sur la Côte-Nord. Il m’a convoqué et après deux jours de rencontres, ils ont insisté pour m’embaucher. Le travail m’intéressait et voilà un an que j’évolue par eux. C’est survenu au bon moment, car je m’apprêtais à partir pour aller gérer d’autres projets en Europe », a-t-il expliqué.

« Les projets de parcs, ça ne m’intéressait pas » 

C’est que M. Lajoie connaît le site de la Rolland sur le bout des doigts, pour y avoir géré les lieux à la fois sous le régime des Malouffe et en location à la Ville de Sainte-Adèle.

« J’habite ici depuis 10 ans et je visitais les Laurentides depuis bien des années auparavant. Comme directeur du site, j’ai vu ce qui fonctionnait et ce qui ne pouvait s’implanter ici. Les projets de parcs avec hôtel et glissades d’eau, un genre de Disney des Laurentides, ça ne m’intéressait pas. Vivant ici, je sais que l’autoroute 15 est bondée les fins de semaines : je n’ai jamais pensé que la vision machine à tickets d’un complexe récréotouristique deviendrait rentable à Sainte-Adèle la semaine. Je suis demeuré avec les nouveaux actionnaires parce qu’ils ont d’autres visées en tête. »

Développer autour de l’histoire

Lajoie a pratiqué une variété impressionnante de métiers dans sa carrière, sans être ingénieur. Il a évolué à Tremblant, ainsi qu’à Montréal, dans les milieux aussi variés que le graphisme, la photographie, la plongée sous-marine, la production vidéo et cinématographie, ainsi que la restauration de bâtiments d’époque.

« Je me considère un gars d’arrière-scène, qui a touché à tout. Mon passé dans la restauration va de pair avec l’idée d’implanter un Musée à papier, qui demeure l’élément central à développer à la Rolland. On veut introduire un éco-système autour du futur Musée. Il n’est plus question d’un gros projet récréotouristique à gérer : le plus important, et ce n’est pas négociable, reste le développement autour de la riche histoire du papier. »

Et qu’en est-il des intentions de l’ophtalmologiste Dreige, qui avait mentionné dans nos pages vouloir aménager quelques chalets autour de l’usine principale ?

« Je ne veux pas faire de promesse ou de dévoilement pour des choses non claires à l’avance. Je n’ai pas de teaser à proposer. On a juste une équipe de bons concepteurs (architectes et urbanistes), de divers domaines, qui travaillent sur des plans. Une fois qu’ils seront à notre goût, nous les présenterons aux autorités municipales pour validation et amélioration. Grâce à mes contacts, on avait proposé un studio de cinéma aux Malouffe, par le passé. On poursuite la conception dans l’ordre des choses », a-t-il repris.

« Ce que nous avons en-tête se différenciera de l’époque des Malouffe. Je suis là par passion. Nous disposons d’un endroit magnifique, mais complexe à développer », a-t-il repris.

Logements abordables ?

À la mairie, Mme Michèle Lalonde a souhaité tout-haut rencontrer les actionnaires de La Rolland.

« Nous visons l’édification de logements abordables sur notre territoire. Nous n’avons pas eu de rencontre spécifique avec les propriétaires de la Rolland, mais j’aimerais bien savoir si ce genre de projet pourrait les intéresser. »

Ce à quoi M, Lajoie a rétorqué. « J’ai été mis au courant de ses intentions. Nous allons rencontrer la Municipalité avec des plans, lorsque prêts. Comme citoyen local, j’ai des affinités avec les projets qui nous ressemblent et nous ficelons tout ça actuellement. »

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