Santé: «On laisse couler le bateau!» – Régine Laurent, présidente de la FIQ

Par nathalie-deraspe

Selon Régine Laurent, présidente de la FIQ

La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec manifeste contre les dérives du système. «On n’est plus les seuls à parler», lance la présidente de l’organisme, Régine Laurent.

Pour la FIQ, une chose semble de plus en plus évidente. Le gouvernement Charest veut «laisser couler le bateau» pour faire la part belle au privé. Le «Davos de la santé» qui s’est tenu à Saint-Sauveur en 2007, et qui fut dénoncé par des centaines de manifestants issus de cinq organisations syndicales, dont la FIQ, a sans doute donné un coup de barre en ce sens. C’est du moins ce qu’estime Régine Laurent, qui craint qu’on veuille marchander la santé à la pièce et gérer le réseau comme une entreprise.

Non seulement les solutions aux problèmes du système de santé existent, mais plusieurs d’entre elles ont été exposées maintes fois au gouvernement, maintient Régine Laurent. «Et qu’on arrête de nous rabâcher les erreurs du passé. La plus jeune des infirmières partie à la retraite à l’époque aurait 63 ans aujourd’hui. Actuellement, il en manque 2000. Mais dans deux ans et demi, c’est 7000 postes qu’il faudra combler. Et actuellement, 40 % des infirmières et 60 % des infirmières auxiliaires détiennent des postes à temps partiel

Question de gestion

En négociant directement le prix des médicaments, l’Australie réussit à sauver 30% de ses coûts. Par ailleurs, en faisant appel aux agences de placement, Québec paie 18% plus cher qu’avec le personnel affilié à son réseau. «Le gouvernement est de mauvaise foi, soutient la présidente de la FIQ. On crée la crise pour ensuite faire ce qu’on veut de la population. Ça nous a pris plus de 20 ans de lutte pour être payé à taux et demi pour nos congés de Noël et du Jour de l’An. Les négociations actuelles mettent ça en péril. Comment voulez-vous retenir votre monde dans de telles conditions», s’insurge Régine Laurent. Depuis 15 ans, les infirmières retraitées n’auraient reçu aucune indexation de leurs primes. En début de semaine, la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ) et la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) ont tenu à appuyer la FIQ dans se revendications.

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