La signature Pierre-Yves McSween

Par Valérie Maynard

Jeune, compétent, désinvolte

Pierre-Yves McSween est sur toutes les tribunes : radio, journaux et bientôt télévision. Son livre, En as-tu vraiment besoin, paru en septembre 2016, s’apprête à franchir le cap des 100 000 copies vendues. Un coup de circuit dans le monde québécois de l’édition. Conversation spontanée avec le comptable professionnel agréé certainement le plus en vogue au Québec.

« Je ne suis pas un comptable. J’ai une formation en comptabilité. Je n’aime pas les étiquettes », précise-t-il d’emblée. Et sa jeunesse, sa compétence et sa désinvolture sont assurément sa signature.
Sur son CV, il se décrit comme un comptable professionnel agréé bilingue : gestion, audit externe, enseignement universitaire et collégial, consultation, rédaction, publication et communication. « La polyvalence, c’est ma force! »
« Les finances sont partout, dans toutes les phases de la vie. Et j’ai compris que ce n’est pas parce que tu en as les moyens que tu dois dépenser. Aujourd’hui, j’ai 37 ans et deux enfants et je commence tout juste à me sortir la tête de l’eau », poursuit-il.
Un jour, un ami lui a dit : « Peu importe ce que tu fais, sois le meilleur! ». Le conseil n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. À l’université, Pierre-Yves McSween a opté pour une formation en administration des affaires/comptabilité. « La formation la plus compliquée et la plus difficile », lâche-t-il. Ont suivi d’autres formations en comptabilité publique, en journalisme et un MBA aux HEC de Montréal. Tout ceci avec pour toile de fond une seule prémisse qu’il n’a jamais perdue de vue : celle d’être libre, de ne dépendre de personne. Il avait 20 ans quand il a investi dans son premier RÉER. « Ce n’était pas une bonne stratégie, reconnaît-il, un sourire dans la voix. Mais ça a marqué mon jugement pour la suite des choses. »

Histoire d’évasion fiscale

En 2010, fort d’une plume qu’il sait belle, il soumet un texte à La Presse, « Histoire d’évasion fiscale ». Non seulement le texte a-t-il été publié, mais il a été remarqué par André Pratte, éditeur du journal à l’époque. C’était le début d’une fructueuse collaboration qui se poursuit toujours à ce jour.
En 2016, la publication de son livre est venue concrétiser un vieux rêve d’enfance. « Quand j’étais jeune, ma mère m’amenait chaque année au Salon du livre. J’étais fasciné par les auteurs. Ça m’impressionnait. Pour moi, ils étaient dans une catégorie à part. » L’idée d’écrire un livre a longuement germé dans sa tête, en attente de la bonne idée. Un jour, l’animateur Paul Arcand lui a lancé une boutade : « En as-tu vraiment besoin? ». Non seulement Pierre-Yves McSween venait-il de trouver son angle, son fil conducteur, mais aussi le titre de son livre. Et quelqu’un pour signer sa préface.
Dans la mouvance, voilà qu’on apprend entre les branches qu’une émission de télévision est en préparation… « Je ne peux pas en parler parce que ce n’est pas encore signé », prévient-il. On sait seulement qu’il s’agit d’une émission de télévision sur les finances, qui sera présentée à Télé-Québec, à l’automne. « Je peux vous dire que ce sera une émission où on parlera d’argent, sans tabou et, non, on ne parlera pas de couponing! »

Tout est argent

Partant d’une certitude, celle que tout est économique : la vie, l’amour et même la mort, Pierre-Yves McSween fait de l’épargne, sa priorité, et du crédit, sa bête noire! « Il faut éviter le crédit. On joue avec la psychologie des gens pour les convaincre d’acheter. La gentillesse du vendeur et le programme de fidélisation de la clientèle cachent un intérêt financier. Tout se paie et tout est argent. » Et les réseaux sociaux n’aident pas, opine-t-il.
Mais alors, reste-t-il quelque chose de gratuit? « Oui, répond-il sans hésiter. L’amitié est gratuite, l’empathie aussi, et le verre d’eau est encore gratuit. »

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