Simulation d’accident pour A.-N.-M., à la veille du bal

Par benerice-jette

Une image vaut mille mots

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Depuis quelques années ont lieu, dans la région, des simulations d’accident, organisées par des spécialistes sur des terrains vagues ou dans des stationnements d’écoles secondaires, pour reproduire une situation qui se veut marquante à la veille du bal de finissants.

C’est le 29 mai dernier que les élèves de 5e secondaire et des parcours différenciés de l’école Augustin-Norbert Morin, à Sainte-Adèle, ont été invités au visionnage du court-métrage percutant Pistolet, sur les conséquences funestes possibles de la conduite en état d’ébriété. Ensuite, le groupe de plus de 200 élèves, accompagné d’enseignants, intervenants et membres de la direction, s’est rendu à pied dans la cour d’un commerce adjacent, où une scène pour le moins bouleversante les attendait. Toutes sirènes hurlantes, les véhicules de la SQ, du service d’ambulance et du service des incendies, en plus des deux remorqueuses sur place, entouraient la reproduction parfaite d’un réel accident ayant causé la mort, impliquant deux véhicules.

Les trois jeunes acteurs, maquillés de façon très réaliste, et paraissant blessés pour la scène, ont bien joué leur rôle. Une fois les élèves spectateurs rangés derrière les rubans jaunes, les sirènes se sont éteintes et les professionnels ont mis en branle leur plan d’intervention. Malgré l’action, un silence lourd s’est installé. Hochements de tête, minces commentaires à voix basse, visages entre les mains, les élèves témoins de la scène ont semblé touchés par la vision d’horreur, et impressionnés du travail des intervenants, devant sortir une conductrice de son véhicule avec les pinces de désincarcération. Dans la scène reproduite, la conductrice ivre a été emmenée en voiture de police après lecture de ses droits, le passager du véhicule accidenté (passé à travers le pare-brise) a été déclaré mort suite aux mesures de réanimation, et sa copine blessée a été emmenée en ambulance. Tout cela en moins de trente minutes, sous les yeux des élèves rêvant déjà à festoyer lors de l’après-bal, fin juin.

 « Il est crucial de faire prendre conscience aux jeunes des conséquences possibles du mélange alcool/conduite. Une image vaut mille mots, et ce moment restera marqué dans leur mémoire », a lancé Éliane Duchaine, membre du Club Optimiste de Sainte-Adèle et instigatrice du projet « Fêtons en toute sécurité ».

La lecture d’une lettre, suite à la simulation, écrite par le jeune décédé et questionnant sa mère à propos de l’injustice de mourir sobre quand la coupable ivre s’en tire indemne, est une façon de toucher la cible directement par prévention-choc.

« L’événement a demandé une organisation d’environ un mois et demi du Club Optimiste de Sainte-Adèle, mais a été chapeauté par celui de Sainte-Agathe-des-Monts. Les trois autres Clubs, Saint-Sauveur, Sainte-Anne-des-Lacs et Sainte-Marguerite, ont aussi participé. Pascal Bouda de la SQ, nouveau policier scolaire de A.-N.-M., a été un élément clé de cet événement, sans oublier la participation remarquable des professionnels d’urgence, toujours généreux en ce qui concerne la prévention dans la communauté », a mentionné Mme Duchaîne, aussi membre du conseil d’établissement de A.-N.-M. en tant que parent. « Ce matin est un moment de vérité qui lance un message important à nos jeunes. Je suis fier d’appuyer une si belle initiative! », a déclaré Gilles Boucher, maire de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson, présent sur les lieux.

« Nous avons voulu participer à cette simulation pour sensibiliser les autres, pour faire la différence. Même si on a atteint ne serait-ce qu’un jeune, c’est déjà beaucoup » ont conclu Tanya Laroche, Kevin Richardson et Océane Lespérance-Joyal, finissants à A.-N.-M. et acteurs principaux de la simulation.

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