Supplément de revenu garanti

Par nathalie-deraspe

Le Supplément de revenu garanti (SRG) est censé assurer un revenu additionnel aux personnes âgées à faible revenu qui bénéficient d’une pension de la Sécurité de la vieillesse. Depuis plusieurs années, la Fédération de l’Âge d’Or du Québec réclame en vain des améliorations afin que tous, sans exception, puissent enfin en bénéficier.
À l’heure actuelle, 160 000 Canadiens sont privés de ce revenu d’appoint alors qu’ils y auraient droit. À l’échelle du Québec, les estimations font état de 40 000 personnes. Impossible toutefois d’évaluer combien d’aînés de la région se retrouvent dans la même situation. Mais pour le directeur général de la FADOQ des Laurentides, Micheal Leduc, cela demeure inacceptable. «On a l’impression que les Laurentides sont riches, mais ce n’est pas le cas», illustre-t-il.

Le projet d’amendement à la loi était rendu en troisième lecture quand les élections ont été déclenchées. Depuis, le dossier est tombé dans l’oubli. Le directeur général de la FADOQ des Laurentides admet que stratégiquement, la Fédération a peut-être mal fait ses devoirs. «On aurait sans doute dû profiter de cette période d’élection pour crier haut et fort à l’injustice.»

Mobilisation nationale

Cette fois, le regroupement provincial revient à la charge et prépare une mobilisation sans précédent qui interpellera l’ensemble de la population québécoise. «On a tous un parent, un grand-parent, un voisin, un ami qui peut profiter de ce supplément, indique Michael Leduc, tout le monde devrait signer la pétition.»

La Fédération a entamé des pourparlers afin de créer des alliances avec d’autres regroupements d’aînés non seulement dans la province, mais partout au pays. Les Associations d’aînés francophones d’Ontario et du Canada sont du nombre.

Les revendications des aînés se résument en quatre points: inscription automatique au Supplément, augmentation des prestations, rétroactivité pour ceux et celles qui n’ont pas encore pu bénéficier des sommes allouées et délai supplémentaire de six mois lors du décès de l’un ou l’autre des conjoints bénéficiaires. La FADOQ espère l’appui des maires de la région dans le dossier. L’organisme compte 250 000 membres au Québec dont 17 000 dans les Laurentides.

Résidences Rose d’or

Par ailleurs, la FADOQ a obtenu le mandat de développer un second volet à son programme d’appréciation volontaire des résidences pour personnes âgées intitulé Rose d’or. L’organisme aurait souhaité que l’exercice fasse l’objet d’une démarche obligatoire, mais une loi adoptée en 2007 en ce sens et largement inspirée du programme, vise dorénavant une telle certification. La Rose d’or sera en quelque sorte une plus-value pour la clientèle à la recherche d’un logis et seuls les établissements certifiés pourront en être dotés.

Les premières visites de certification ont eu lieu en septembre 2007. Depuis la mise en place du programme, le Conseil Québecois d’agrément (CQA) a délivré 139 certifications. Dans la région, 92,05% des établissements satisfont aux exigences. «Le processus n’est pas toujours parfait, confesse la directrice du programme et des services administratifs, Sylvie Lambert, mais le Québec est la seule province a avoir mis sur pied un tel processus.» D’ores et déjà, la ministre Thériault a promis en commission parlementaire l’amélioration de la qualité des soins et services prodigués aux personnes âgées.

Ces resserrements sont d’autant plus nécessaires que les immeubles locatifs qui n’offrent aucun service d’appoint ne sont pas assujettis à la certification. C’est le cas notamment des habitations à loyer modique (HLM). En cas de problèmes, les résidents doivent se tourner vers la Régie du logement ou s’adresser au Commissaire régional aux plaintes.

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