«There’s a Bomb in the Roof!»
Par nathalie-deraspe
Aux Galeries des Monts de Saint-Sauveur
Ce jeudi matin, la banque RBC des Galeries des Monts de Saint-Sauveur a été victime d’une alerte à la bombe. L’incident a paralysé les commerces du secteur durant tout l’avant-midi.
Autour de 9h, un individu s’exprimant en anglais a téléphoné au centre d’appels de la banque RBC, en Ontario, pour indiquer qu’une «bombe était dissimulée dans le toit de l’édifice» («There’s a Bomb in the Roof»). Le directeur de la succursale sauveroise a rapidement été informé de la situation et a procédé à l’évacuation de la dizaine d’employés qui s’apprêtaient à entamer leur journée de travail. Les policiers ont pris la menace au sérieux et fait évacuer une cinquantaine de personnes à l’emploi des commerces avoisinants. Un large périmètre de sécurité a été érigé tout autour des Galeries des Monts. Certaines rues ont même été fermées à la circulation. Les évacués se sont retrouvés chez Loblaws, seul commerce qui, au bout de quelques minutes à peine, était exempté des procédures de sécurité.
La dizaine de policiers dépêchés sur les lieux ont fouillé l’endroit de fond en comble, en vain. Ceux-ci n’ont pas cru bon d’introduire des chiens pisteurs. «Les gens ont bien collaboré, raconte l’agent Frédéric Tremblay, de la Sûreté du Québec. On n’a pas pris de chance et on a évacué le secteur au maximum.»
La directrice adjointe de la banque, Brigitte Marchand, n’était pas en mesure de donner davantage de détails. Elle a tout de même souligné la gentillesse du magasin Loblaws,, qui a accueilli tout le monde avec du café.
Le directeur média et relations publiques de la RBC, Raymond Chouinard, a indiqué que ce genre d’événement était extrêmement rare. «Il arrive qu’on ferme un établissement à cause d’une panne électrique ou d’incidents semblables. Mais à ma connaissance, c’est la première fois qu’on évacue une banque pour une alerte à la bombe.» Une employée qui relatait les événements de la matinée à un client s’est dit soulagée de voir que la banque avait mis toutes les ressources à la disposition de ses employés. «C’est une pratique courante que nous invitions des spécialistes psychologues à venir rassurer les gens dans de telles circonstances, confie M. Chouinard. Ces événements créent de l’anxiété et des tensions qu’il faut soulager.»
Pas de hausse de criminalité
L’agent Tremblay n’est pas prêt à affirmer que la vallée de Saint-Sauveur connaît une recrudescence de la criminalité. «Si on met plus d’agents sur les routes, on va avoir plus d’arrestations pour excès de vitesse ou facultés affaiblies, illustre-t-il. Cela ne veut pas dire que les gens boivent plus et conduise plus en fous qu’avant.»
Il n’empêche, les événements des derniers mois en inquiètent plusieurs et il faudra bien se pencher sur les données compilées au cours des dernières années versus le nombre de policiers pour vérifier si oui ou non, le phénomène est à la hausse. Pour l’instant, les policiers sont en fait peu loquaces à ce sujet…