Tordeuse des bourgeons de l’épinette

Par Valérie Maynard

tordeuse_2
Photo : Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec.

Sainte-Adèle effectuera un épandage dès ce printemps

Alertée par plusieurs citoyens de la présence de la tordeuse des bourgeons de l’épinette (TBE) l’été dernier, la Ville de Sainte-Adèle a commandé une étude à la firme de consultants en environnement Biofilia. « On voulait savoir c’était quoi le problème et comment le résoudre », a fait savoir le maire, Robert Milot.

Selon l’étude, déposée en novembre dernier, 75 hectares de forêt résineuse ont été infestés par la TBE sur le territoire de la Ville de Sainte-Adèle, au cours de l’été 2016. Les zones touchées se situent principalement au nord-est et au sud de l’autoroute 15. On estime que de nouveaux peuplements résineux, principalement composés de sapins matures, sont infestés à raison d’environ 5 à 10 hectares par année.

Épandage de Btk

Dès le mois de janvier, la Ville compte lancer un appel de services afin d’octroyer un contrat d’épandage de bacillus thuringiensis spp. kurstaki, un agent biologique communément appelé le Btk, et ce, par les voies aériennes ou terrestres, selon le secteur visé. « Ça pourra se faire par avion, par hélicoptère ou par voie terrestre », précise le maire.
Les contrôles avec le Btk offriront, notamment aux arbres affectés par la tordeuse, un répit qui leur permettra de reprendre de la vigueur et de poursuivre le processus de photosynthèse nécessaire à la construction de nouveau feuillage.
La stratégie recommandée est d’intervenir à deux niveaux. Premièrement, en contrôlant de manière ciblée les secteurs urbains et péri-urbains à l’aide d’épandage de biopesticides comportant la bactérie Btk. L’épandage du Btk peut se faire soit à partir du sol, soit par pulvérisation aérienne à l’aide d’un hélicoptère. Considérant la proximité de secteurs habités, il est recommandé que la population locale soit consultée au préalable.
Deuxièmement, en aménageant de manière écologique les peuplements vulnérables situés dans l’axe de propagation de la TBE. L’approche visera d’abord à contrôler la propagation et à prévenir les infestations ultérieures, sans nécessairement tenter d’éliminer complètement la TBE.
L’étude recommande de démarrer promptement la planification, et ce, afin de pouvoir mettre en œuvre des actions concrètes dès le printemps 2017, telles que le prélèvement de tiges et l’épandage de biopesticide.
Des inventaires forestiers devront être initiés cet hiver et tôt au printemps 2017.
Les coûts de cette opération, estime le maire, pourraient s’élever à 50 000 $.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *