Toujours beau

Par benoitsimard

Aye aye aye. Tant de conflits nous entourent. On parle d’exceptions, d’écoute, de causer pour la cause. L’accès rapide à de nombreuses plateformes de communication permet à plusieurs d’exprimer rapidement leurs frustrations, exacerbées par les mesures restrictives. Une telle facilité à rejeter du méchant rend même les plus doux d’entre nous rugueux. Il semble apparent que nous avons un grand besoin d’attention. A-t-on besoin de parler, d’être écouté, ou d’être entendu? Parce que si on peut facilement entendre quelqu’un qui parle, est-ce dire qu’on l’écoute?

Mais est-ce que les réseaux sociaux numériques sont un bon endroit pour se faire entendre? Dehors est un bon endroit pour être entendu, pas pour être écouté. Selon le moment et l’endroit, il y a trop d’éléments pour nous distraire. À titre d’exemple, on a le réflexe de crier fort nos émotions une fois arrivés à un sommet, ou à la fin d’un sentier pour être entendus. Pour se faire du bien. Mais quand on veut être écouté, on ne crie pas. La même logique peut s’appliquer à notre utilisation des réseaux sociaux. Il y a un lien à faire entre Facebook et le plein air.

Dehors : un mot qui prend une grande signification en cette période de confinement.

D’accord, c’est plus cool de sortir quand tu sais que tu peux rentrer à l’intérieur ensuite. Tous n’ont pas cette chance. Ainsi, pour nous qui avons le privilège de pouvoir être confinés à l’intérieur au chaud, il devient un devoir de profiter de l’extérieur. L’extérieur ne veut pas dire le Mexique.

Ce n’est pas une mauvaise chose d’être prisonnier du Québec l’hiver. L’avantage des sorties à -20 degrés, c’est qu’il devient difficile de prendre le téléphone pour écrire un message ou même prendre une photo. On peut apprécier le moment pour ce qu’il est, plutôt que pour ce qu’il sera plus tard à l’écran.

J’y reviens encore une fois, nous vivons dans un terrain propice aux aventures simples, sans compromettre un retour au bercail avant 20h. Nous pouvons donc faire des choses hors de l’ordinaire n’importe quelle journée! Ce n’est pas rien. Pour en revenir à notre besoin d’attention et de pouvoir parler, vous verrez qu’après s’être fait entendre dehors, c’est plus facile d’être écouté à l’intérieur.

Bon, je me fais régulièrement dire que pour moi ce n’est pas pareil, que je trouve tout beau de toute façon. Je vis pourtant mon lot de moments mouvementés. De ce côté du crayon, il faut quand même mettre des souliers ou des bottes, prendre le vélo, ses bâtons, « cliquer » les skis et se bouger de là. La plupart de ceux qui prennent la peine de prendre la peine verront la lumière, celle du jour et celle de l’illumination. C’est une question d’attitude, et pour une fois que c’est positif et écologique de « brûler du gaz »

Parce que oui, je crois qu’il est possible de trouver ça tout le temps beau. Sortez la tête dehors, idéalement avec une tuque (pas calée sur les yeux) vous verrez que c’est pas mal. S’il semble y avoir quelque chose de redondant dans mon discours, ce n’est pas relatif à un virus, mais bel et bien de l’importance du rôle de la nature et de l’activité physique. Ça vaut le coup d’en parler, de se faire entendre et d’être écoutés.

Zigzaguez là-dessus, partez tôt, ne revenez pas trop tard!

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *