Trois enfants réfugiés accueillis dans les écoles Laurentiennes
Article par Guillaume Marchal
Le centre de services scolaire des Laurentides (CSSL) accueille depuis le 25 avril trois enfants réfugiés ukrainiens. L’école primaire Saint-Joseph à Saint-Adèle prendra en charge deux jeunes, et l’école primaire de Saint-Sauveur recevra le dernier. Le CSSL prévoit de recevoir environ 14 familles supplémentaires dans les prochaines semaines. Le nombre d’enfants n’est pas encore confirmé pour le moment.
Fuir la guerre
L’équipe du service des ressources éducatives du CSSL ainsi que les équipes des écoles concernées se sont longuement préparées pour l’accueil. À l’école primaire de Saint-Sauveur, la famille a rencontré une conseillère pédagogique et un technicien d’éducation spécialisé afin d’établir un premier contact.
Les intervenants du CSSL, sont allés dans les classes d’accueil afin de répondre aux éventuelles questions des élèves. Les agents émettront aussi leurs recommandations quant à la façon de recevoir les nouveaux arrivants.
Intégration
Les réfugiés suivent un programme classique, et sont intégrés en classe régulière. Des services de francisation individuels et des cours adaptés leur sont inculpés. Un cahier de communication comportant des pictogrammes a été transmis aux parents, élèves, et intervenants, pour faciliter les échanges. Des bénévoles donnent aussi de leur temps pour accélérer l’apprentissage de la langue aux réfugiés.
À Saint-Sauveur, « les élèves ukrainiens reçoivent un service de francisation individuel et personnalisé : l’élève apprend avec un enseignant deux fois par semaine, en formule « un pour un », afin de travailler les bases de la langue française par des échanges, des jeux, etc. À Sainte-Adèle, le papa de la famille qui est arrivée parle français. Les enfants comprennent un peu le français, mais parlent mieux en anglais. Donc on communique dans les deux langues, avec des gestes, des pictogrammes », affirme de M. Sébastien Tardif, directeur général du CSSL.
Sensibilisation
Avant l’arrivée des trois élèves, les classes ont été sensibilisées au sujet de la situation en Ukraine, sur l’immigration et sur la guerre. « Il y a eu une très belle réceptivité de la part des élèves qui ont eu l’occasion de poser des questions aux intervenants », affirme Sébastien Tardif.
Des mesures préventives spéciales sont prises pour faciliter l’intégration et le bien-être des enfants ukrainiens. Afin d’éviter des réminiscences de souvenirs pénibles, les réfugiés de guerre seront exemptés d’assister aux exercices d’évacuation d’urgence.
Dans les classes de l’école Saint-Joseph, des enfants bilingues sont jumelés avec les jeunes ukrainiens afin de faciliter les échanges. Les services de technicien(ne)s en éducation spécialisée (TES) et des services de psychoéducation sont aussi mis à leur disposition. À l’école primaire de Saint-Sauveur, des mesures similaires ont été prévues. Notamment, le jumelage avec un enfant québécois d’origine ukrainienne qui parle la langue natale du réfugié.
« Je suis très fière du travail accompli par Charles Pelat et Geneviève Rondeau qui ont créé un protocole d’accueil pour les Ukrainiens. Ces spécialistes offrent un soutien très professionnel auprès des équipes-écoles en collaboration avec nos partenaires », explique Mme Sylvie Courtois, directrice par intérim au service des ressources éducatives.