Moi, les consignes de confinement, c'est pour elles que je les respecte: Nicole Sénécal, 74 ans, ma maman. Et Carole Mongeau, ma belle-maman, infirmière sur la ligne de front.

Trois semaines complètes où notre vie a changé

Par Rédaction

Après l’adaptation, l’acceptation, arrive l’incertitude… Cette période temporaire d’isolement pour protéger les autres, pour donner un coup de pouce à notre système de santé, notre effort de guerre. Pendant combien de temps encore va-t-elle durer cette période temporaire?

Qui parmi vous a peur de craquer?

Qui a peur de succomber à la tentation de passer un peu de temps avec ses amis ou avec ce membre de la famille qui n’habitent pas sous le même toit?

Un des plus grands crimes en ce moment serait d’aller chercher ce câlin qui nous manque tant.

Mais on doit rester forts et vigilants. Pour le bien de tous.

Sauvons notre été

Je rêve d’une douce soirée à l’extérieur à jaser avec les amis autour d’un feu. Mais demeure cette peur en moi… et si ce moment si simple de bonheur nous était encore interdit cet été?

Comme je l’explique à mes enfants, c’est la première fois que je ne peux pas prédire ce qui arrivera dans le déroulement normal de votre petite vie d’enfant. Jusqu’à présent, chacune de leurs expériences de vie, je les avais moi-même vécues. Sans le savoir, c’était rassurant de savoir que mes enfants marchaient dans le sentier que j’avais tracé pour eux. Aujourd’hui, on n’a plus vraiment de chemin sur lequel avancer, on n’a pas de repères, aucune référence.

Alors je dois être forte, cacher ma peur ou mon inquiétude. Apprécier la chance qu’on a d’être ensemble, même s’il y a des journées où je n’en peux juste plus d’entendre encore et encore « Maman! ». Le « Maman » qui m’interpelle pour répondre au moindre besoin de ma progéniture. Le « Maman » qui rassure, le « Maman » qui console, le « Maman » qui comble le vide et l’ennui. Le « Maman » qui explique, le « Maman » qui calme les disputes entre frères, le « Maman » qui distrait, fait rire, joue, nourrit.

Prendre soin de soi

Choisir de ne plus être constamment branchée sur les actualités et de vivre au moment présent est la meilleure solution. J’ai la chance d’avoir un beau terrain pour profiter de l’extérieur avec les enfants. Le beau temps arrive, la neige fond; l’allégorie parfaite de l’espoir.

Je vais me faire livrer des semences et commencer à cultiver ma terre. Le jardinage a toujours été ma thérapie par excellence. Cette année, il va probablement carrément sauver ma santé mentale.

J’ai une chance inouïe d’être bien entourée de mes enfants, mes chiens, mon amoureux.

Plus que jamais, je suis reconnaissante des choix que j’ai fait qui me permettent
de vivre mon confinement dans mon petit paradis à moi.

Prenez soin de vous. Ça va bien aller.

Moi, les consignes de confinement, c’est pour elles que je les respecte: Nicole Sénécal, 74 ans, ma maman. Et Carole Mongeau, ma belle-maman, infirmière sur la ligne de front.

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