Une salle de spectacle pour le Festival des Arts de Saint-Sauveur
Par Luc Robert
Le conseil municipal de Saint-Sauveur et le Festival des Arts de l’endroit ont ratifié une entente afin de construire à moyen terme une salle de spectacle de possiblement 700 places, à côté du chalet Pauline-Vanier.
La signature a été approuvée par résolution, lors de la séance régulière des élus locaux, tenue le lundi 19 avril dernier.
« Le tout fait suite à une résolution adoptée par le conseil d’administration du Festival des Arts de Saint-Sauveur, pour produire un plan architectural, dans le but de bâtir une salle de spectacle », a décrit M. Yan Senneville, greffier-adjoint à la Ville de Saint-Sauveur.
Projet d’envergure
Il s’agit d’une nouvelle d’importance, compte tenu de la mise en vente de la salle du Théâtre Saint-Sauveur.
« Il s’agit d’un projet qui oscillera entre 7 et 9 millions de dollars, qui répond à un besoin en art et culture. Pour ce faire, le parc des jeunes de 0 à 5 ans, qui est adjacent au chalet Pauline-Vanier, sera déplacé. On parle d’un édifice qui pourrait abriter environ 700 sièges. C’est un projet extraordinaire, qui délimitera le Quadrilatère des Arts », s’est exclamé le maire, Jacques Gariépy.
Ce dernier fait notamment référence à la future récupération par la ville des locaux de l’école Marie-Rose, qui pourraient devenir un centre culturel ou communautaire.
« Il y a encore bien des possibilités à définir, mais la salle de spectacle pourrait aussi servir de lieu de formation, d’école de danse et d’apprentissage. Avec l’ouverture de notre nouvelle école, nous disposerons d’un bassin de près de 1 200 élèves à nos deux institutions élémentaires. Il y aura des visites et des activités pour tous les goûts. »
Financement
Quant au financement du méga-projet, il pourrait provenir de plusieurs sources. « Il y a des gens qui veulent laisser leurs empreintes à long terme. Ils aimeraient payer pour la construction, afin de redonner à Saint-Sauveur. Ils préfèrent demeurer à l’arrière-scène pour le moment. On parle d’un horizon de quatre à cinq ans pour matérialiser le projet », a poursuivi le premier citoyen.
Entre temps, au cours de la même séance, le conseil s’est engagé à aider le Festival des Arts à hauteur de 55 000 $ pour ses opérations de 2021. « Si le Festival a lieu en présentiel, ils recevront cette somme. Si la pandémie perdure et que celui-ci est seulement tenu virtuellement, notre contribution annuelle sera alors d’environ 40 000 $. Il ne faut jamais perdre de vue que cet événement offre de la visibilité mondialement à Saint-Sauveur », a-t-il rappelé.
Terrain cédé
Bien qu’il salue l’enthousiasme du maire pour le projet, le directeur général du Festival des Arts de Saint-Sauveur, M. Étienne Lavigne, préfère utiliser la théorie des petits pas dans le dossier de la salle de spectacle.
« On est encore loin de la coupe aux lèvres. Le premier pas a été franchi, avec ce terrain que la ville nous cède à côté du centre Pauline Vanier. Ça pourrait donner un complexe en forme de » L « . On aura certes un bureau là, mais il faudra définir les options, selon ce qui peut être aménagé. On n’est pas rendu à la maquette officielle. »
Une étude de sols sera aussi exécutée dans le secteur arrière du chalet Pauline Vanier.
« Une étude de forage permettra d’identifier le type de sol présent dans cet espace géographique. Une étude du genre n’a pas été menée depuis des décennies. Il y a quelques secteurs plus mous : sont-ils propices à une grande construction ? C’est ce que nous déterminerons. Avec la fermeture des théâtres de Saint-Adèle et de Saint-Sauveur, il s’agit d’une place parfaite, centralisée. »
« Par ailleurs, nous étudierons aussi le financement, à savoir si une aide gouvernementale est souhaitable. Plusieurs croient en nous et sont prêts à investir des deniers privés dans le projet. Je dirais que le local devra aussi être adaptable aux besoins. Que l’on combine ou non la salle de spectacle à un centre culturel, il faudra que ce soit une résidence créative, un studio, où un artiste et un danseur pourront s’épanouir dans un même lieu. Le chalet Pauline-Vanier déborde déjà de tous les côtés, sous sa forme actuelle », a relaté M. Lavigne.
5 commentaires
Cette décision est justifiée par des motivations politiques sans avoir insisté sur la coréflexion d’un comité citoyen.
Je suis sans mot! Peut-on exiger le plan d’affaires lié à ce projet! Le festival des arts est un événement de deux semaines sur une année! On peut pas investir des millions de nos taxes dans une infrastructure comme celle-là…c’est du délire.
Cette salle seras productive à l’année different événemens et spectacles y seront présentés.
On dit que la construction sera payé par le secteur privé. La ville ne s’est engagé qu’à cédé le terrain.
Comment on peut décider d’un projet sans plan de financement ? Est-ce que mes taxes vont servir au projet, même pas capable de le dire ? je comprends pas comment nous allons faire à long terme pour payer sans augmenter le fardeau des citoyens. Un terrain de 2,7M$ pour un école qui n’est pas encore annoncé par le gouvernement d’ailleurs, des parcs a Grenouilles pour 2 M$ en stationnement, un musé en plein cœur du centre ville. Saviez-vous que le taux de taxation est plus élevé pour le commerce que partout dans la région et comme les commerces vont pas bien on fait quoi on ajoute des dépenses.
Est-ce que St-Sauveur a un plan, une vision ? Faudrait peut-être imaginer notre ville dans 20-30 ans au lieu de rajouter des projets vident de sens.