Un tas de terre suscite la controverse
Par Michel Bureau
Place des citoyens à Sainte-Adèle
À l’approche des prochaines élections municipales à la grandeur du Québec, et des scandales qui secouent les municipalités, la suspicion et le cynisme semblent à leur comble. À Sainte-Adèle, c’est un tas de terre qui suscite des commentaires. Un tas de terre qu’un résident espère voir disparaître, craignant d’éventuels impacts sur l’environnement.
«Le fait de construire sur une terre contaminée, même si elle a été décontaminée depuis, m’inquiète. D’autant plus, que c’est un parc pour les enfants et que l’on construit sur un site qui abritait auparavant une station d’essence», souligne cette source d’information qui prétend ne pas avoir d’intérêt pour la politique municipale. Après vérification, ce ne sera pas la première construction à Sainte-Adèle sur l’ancien site d’une station d’essence, un restaurant très populaire au pays du curé Labelle, a aussi pignon sur rue sur ce qui était autrefois une station d’essence Shell. Une toile géotextile recouvre le tas de terre dont il est question.
La Ville se fait rassurante
«Nous avons pris toutes les précautions, tout a été fait selon les règles de l’art. Tel que suggéré par le ministère de l’environnement, la terre contaminée a été recouverte d’un mètre de bonne terre. Il y a eu un délai dans les travaux suite aux recommandations du ministère de l’Environnement. Le tas de terre va demeurer sur le site, pour devenir une bute de glisse», précise le maire Réjean Charbonneau, qui rappelle en passant que sa porte est toujours ouverte pour répondre aux interrogations des résidents. Ce dernier annoncera d’ailleurs officiellement le 13 juin, qu’il va briguer les suffrages pour un deuxième mandat en novembre prochain.
Rappelons que le maire Charbonneau, qui fut conseiller municipal pendant six ans, avait promis un parc à ses électeurs lors de la campagne électorale de 2009.