Une coalition réclame 18$ de l’heure
Alors que le gouvernement du Québec annoncera bientôt une mise à jour du salaire minimum, une coalition de groupes communautaires et d’organisations syndicales a lancé la semaine dernière une campagne pour un salaire minimum à 18 $ de l’heure.
Le Conseil régional de développement social des Laurentides (CRDSL) s’est joint au mouvement Coalition minimum 18 $. Il est l’antenne régionale du Collectif pour un Québec sans pauvreté.
« Les ménages québécois font face à beaucoup de pression en raison de l’explosion du coût du panier d’épicerie et des loyers. Ils ont de la difficulté à boucler les fins de mois », soutient Violaine Guérin, coordonnatrice pour le CRDSL.
Les demandes chez les banques alimentaires ont augmenté depuis le début de la pandémie. Depuis le mois de septembre, on note une augmentation de 30 % des demandes, constate Mme Guérin. Un salaire à 18 $ de l’heure représente ce qu’un travailleur à temps plein doit obtenir pour sortir de la pauvreté, ajoute la coordonnatrice au CRDSL. « C’est un enjeu de solidarité et de principe. Si on revendique moins que ça, on ne répond pas aux enjeux de pauvreté. »
Impacts sur les PME
Une étude récemment publiée par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante expose les impacts qu’une hausse du salaire minimum à 18 $ pourrait engendrer sur les PME.
« Ces préoccupations sont légitimes », souligne Mme Guérin. Le milieu communautaire est aussi très inquiet, car les organismes sont « sous-financés » et « survivent déjà avec de petites ententes financières non récurrentes », explique-t-elle.
La Coalition prend toutefois en compte cet aspect et revendique aussi le financement des organismes communautaires. « On ne peut pas demander moins par peur d’inquiéter certains entrepreneurs », soutient Mme Guérin.