Une hausse du compte de taxes scolaires à prévoir?
Par david-richer
Commission scolaire de la Rivière-du-Nord
Les changements apportés au programme de péréquation, annoncés dans le budget Marceau, le 20 novembre dernier, auront un impact important à la Commission scolaire de la Rivière-du-Nord (CSRDN).
En effet, l’élimination graduelle de la péréquation sur une période de trois ans, un montant de 200M$ à l’échelle de la province, représente un manque à gagner de 8,8M$ pour la prochaine année.
«Nous avons déjà coupé 3,9M$ dans les services administratifs centralisés. Le gouvernement demande systématiquement aux commissions scolaires de faire plus avec moins, mais il vient un moment où les compressions ne peuvent plus être la solution sans affecter les services aux élèves ou le portefeuille des contribuables», affirme Lise Allaire, directrice générale de la commission scolaire.
«Même en éliminant complètement tous les services de la commission scolaire, nous nous retrouvons vis-à-vis un manque à gagner de 4,4M$, soit la moitié de la coupe annoncée pour 2013-2014, explique-t-elle. En procédant ainsi, il n’y aurait plus personne pour s’occuper du transport des élèves, de l’embauche du personnel pour les écoles, de l’entretien des bâtiments, du déneigement, de la consommation énergétique, des paies des employés, etc. Les écoles seraient alors livrées à elles-mêmes tout en étant obligées de combler le manque à gagner», poursuit Mme Allaire.
«Cette coupe additionnelle de 8,8M$ s’ajoute aux compressions budgétaires de 7,9M$ subies au cours des deux dernières années. Le gouvernement nous impose sa décision, soit celle de taxer plus les citoyens ou de compromettre la réussite des élèves en offrant moins de services. Cela nous met dans une position très inconfortable. Devant les compressions budgétaires récurrentes, nous nous sentons pris en otage et nous voyons difficilement comment y arriver autrement qu’en augmentant le compte de taxes», conclut Rémy Tillard, président de la Commission scolaire de la Rivière-du-Nord.
