Une inauguration en grande pompe
Par Luc Robert
Déjà évoqué dès les années 1970, le souhait de posséder une infrastructure sportive à vocation régionale, à Sainte-Adèle, est devenu réalité le vendredi 19 août dernier, lors de l’inauguration du Centre sportif des Pays-d’en-Haut.
La cérémonie s’est déroulée devant près de cent personnes, dont plusieurs politiciens du présent et du passé, qui ont participé au rêve devenu réalité. Le préfet de la MRC, M. André Genest, s’est remémoré à haute voix le moment où il s’est retrouvé pour la première fois au centre de la glace de l’aréna.
« J’ai failli pleurer, a-t-il confessé. C’était très émouvant, après tant d’années à avoir travaillé sur ce dossier. En même temps, c’est beaucoup de fierté ! »
Il a rappelé que le Centre sportif a été le sujet de nombreuses discussions au sein du Conseil de la MRC, et ce, durant plusieurs décennies. « Cela fait depuis 20 ans que je siège au conseil (des maires), et que j’en entends parler. Avoir su que ça représenterait autant de tâches, pas certain que je me serais impliqué (rires). Dans les années 1970, des privés ont essayé de matérialiser ça, mais n’y sont pas parvenus. Mais à voir le résultat final, cela a valu le coup ! Je me suis fait un beau cadeau de fête, en l’inaugurant à ma date de naissance », a-t-il témoigné.
Rappelons que le Centre sportif des Pays-d’en-Haut, d’une valeur globale de 45 M$, bénéficie d’un appui financier de Québec et Ottawa via une contribution de 21,6 M$ provenant du programme Fonds Chantiers Canada-Québec, volet Fonds des petites collectivités (FPC).
« En fin de compte, nous avons sauvé près de 3 M$ sur l’enveloppe budgétaire prévue de 45 M$. Après les frais de Pomerleau (37,2 M$), d’équipement (1,3 M$), de construction (39,7 M$), nous arrivons à un coût net de 41,8 M$, ce qui représente de belles économies », a détaillé sur un papier le préfet Genest, en entrevue avec Accès.
Même son de cloche auprès de son collè-gue, Tim Watchorn. « Ça faisait longtemps que l’on voulait se concerter pour bâtir ce genre d’édifice important, tant pour les jeunes que les moins jeunes. Si on avait persisté à envisager une deuxième pati-noire, ça aurait pu vouloir dire 10 M$ de plus.
L’aboutissement du dossier offre des services multiples à la population, tout en conservant une acceptation sociale monétairement (taxes) parlant », a-t-il soulevé.
Belle initiative
La Ville de Saint-Sauveur a également donné un coup de pouce au projet, en transférant une subvention reçue originalement pour l’aménagement d’une piscine locale, vers un complexe sportif régional.
« J’ai cru dès le départ au concept d’une piscine et d’un aréna situés à côté d’une maison d’enseignement, soit l’école secondaire A.-N.-Morin. On visait qu’il soit accessible et central. Les discussions pour le centre n’ont pas été un grand fleuve tranquille, mais on a avancé dans le respect. Redonner notre subvention à la région n’était pas payant politiquement pour moi, mais je crois à la jeunesse sportive. Les infrastructures vont inciter plus de familles à s’installer dans les Pays-d’en-Haut. Le club des influenceurs (Ron Fournier, Michel Bergeron) favorisait une deuxième glace. On verra si le besoin se manifestera », a souligné le maire Jacques Gariépy, tout en faisant remarquer que le garage de la Zamboni et plusieurs autres équipements sont déjà pensés et construits en con-séquence, si une deuxième patinoire intérieure s’avérait nécessaire.
Travail d’équipe
Le préfet a également soutenu qu’il ne s’attendait pas à une telle ampleur de projet. « Je remercie la participation et l’engagement des membres du Conseil de la MRC, qui ont cru au projet, particulièrement Tim Watchorn, maire de Morin-Heights ainsi que Jacques Gariépy, maire de Saint-Sauveur. Tous les mardis, pendant 4 ans, on se réunissait pour faire avancer les choses. Sans ce travail de concertation avec neuf municipalités de la MRC, ce projet n’aurait pas vu le jour », a-t-il martelé. « Bien sûr, j’ajouterais tous les employés de la MRC qui ont eu une part active dans le dossier, en premier lieu la directrice générale, Jackline Williams. Trois chefs de projets se sont succédé, et Jackline a assuré la continuité du dossier tout au long du processus. »
Un centre sportif complet
Au-delà de sa vocation sportive, le Centre sportif des Pays-d’en-Haut s’intègre dans son environnement naturel, lequel com-prend un réseau de sentiers et comporte également un volet culturel et commu-nautaire. Rien n’a été laissé au hasard dans sa conception, puisqu’un accès universel, accueillant les personnes à mobilité réduite, un endroit pour les poussettes d’enfants et même une salle d’allaitement pour pou-pons ont été prévus.
Après deux ans de construction, le Centre sportif Pays-d’en-Haut est maintenant en opération depuis le lundi 22 août, afin d’accueillir les premiers usagers, qu’ils utili-sent les Bassins Desjardins pour les bains libres ou l’aréna pour le patin libre, alors que les activités de la programmation automnale débuteront quant à elles le 12 septembre prochain.