Une mise en demeure qui n’inquiète pas André Genest
Par Rédaction
Complexe sportif
Vendredi dernier, 24 avril, le journal Accès a appris que la MRC des Pays-d’en-Haut était mise en demeure par la firme d’avocats représentant le consortium Magil et Tisseur en raison d’irrégularités qui seraient survenues pendant le processus de sélection en lien avec la construction du Complexe sportif.
En janvier 2020, les deux entreprises déposaient une soumission option A (deux patinoires) et option B (une patinoire). Pour l’option A, Magil-Tisseur était le plus bas soumissionnaire avec 47 887 087,50$ alors que pour l’option B il était le 2ième plus bas soumissionnaire avec un prix de 43 874 460,00$.
Rappelons que l’octroie du contrat est basé sur des grilles de critères quantitatifs ($) et qualitatifs/techniques. Le soumissionnaire n’ayant pas été informé des résultats, requiert les grilles avec pondération qui a été établie pour la sélection du soumissionnaire. Supposant que la MRC des Pays-d’en-Haut n’aurait pas accordé l’importance nécessaire aux critères qualitatifs/techniques de la grille, cela impacterait l’octroie du contrat.
En effet, il faut savoir que dans l’étude des soumissions, 60% des points sont accordés au prix ($) et 40% à des critères qualitatifs/techniques, pourcentage que nous explique le préfet de la MRC, André Genest comme suit : « Il y a un 20% qui va pour l’expérience du soumissionnaire, et 20% sur le projet lui-même, le concept qui est présenté. »
Il est exigé, par mise en demeure, de fournir au soumissionnaire le rapport de l’étude des soumissions et les grilles de pondération d’ici le 28 avril. M. Genest explique : « On a pris connaissance de cette mise en demeure et on va lui répondre dans les temps ». Il ajoute « Je ne sais pas quels sont les documents qu’on peut transmettre, mais on va leur répondre en bonne et due forme, sur ce qui est légalement permis de donner ».
Deux entreprises nez à nez
Le préfet Genest affirme que le choix s’arrêtera « fort probablement » sur l’option B (une glace). Pour celle-ci, l’autre soumissionnaire l’entreprise Pomerleau était le plus bas soumissionnaire suivi par Magil-Tisseur. Pomerleau se verrait déjà octroyer 60% des points pour son prix et selon le préfet, l’écart entre les critères qualitatifs des soumissionnaires ne permettrait pas de déclasser Pomerleau. En effet, le préfet affirme : « C’est le plus bas soumissionnaire et il n’y a pas assez d’éléments pour le déclasser ». Et il ajoute: « Ça prend des écarts assez importants [pour les critères qualitatifs/techniques] parce que les écarts de prix sont importants entre les quatre soumissionnaires. »
Fait à noter, pour l’option B, l’écart entre Pomerleau et Magil-Tisseur était de plus ou moins 800 000$ ce qui représenterait environ 2 points d’écart dans la grille d’évaluation. À la question ces deux entreprises sont-elles nez à nez? Le préfet Genest répond : « Oui, Pomerleau et Tisseur sont proches l’une de l’autre. Il y a 800 000$ je crois de différence à l’option B et 300 000 de différence à l’option A. »
Pas d’inquiétude
À la question, est-ce que cette mise en demeure pourrait affecter le processus de construction du Complexe sportif? Le préfet Genest répond : « non ». Il ajoute « quand j’étais maire de la Municipalité de Wentworth-Nord, on a reçu un recours collectif contre la municipalité, vous savez combien c’était? 196 millions. Maintenant, ça m’en prend plus que ça pour m’empêcher de dormir. Les gens ont droit d’essayer de faire peur au monde. Un moment donné, il y a des choses qu’il faut prendre au sérieux et il y en a d’autres qu’il faut peut-être un peu moins s’en inquiéter », conclut-il.
Au moment d’aller sous presse, le rapport de l’étude des soumissions dont la grille de pondération des critères qualitatifs/techniques n’était pas rendu public.
Lundi le 27 avril en soirée, nous recevions un communiqué provenant de la MRC des Pays-d’en-Haut sur ce sujet.
« La MRC des Pays-d’en-Haut a reçu vendredi dernier en fin d’après-midi, une mise en demeure d’un des soumissionnaires qui répondait à l’appel d’offres pour la construction du complexe sportif. La MRC des Pays-d’en-Haut a transmis la correspondance à ses avocats mandatés dans ce dossier, le cabinet Cain Lamarre. Les représentants de la MRC des Pays-d’en-Haut n’émettront aucun commentaire et ne répondront à aucune question. Les suivis seront donnés conformément à la procédure dans ce dossier », peut-on y lire.
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3 commentaires
Octroi s’écrit pas de « e » Ève .
J’attends toujours votre appel pour une entrevue et que le journal se rétracte car je n’ai jamais été suspendu de mon rôle de conseiller municipal.
Un peu plus de professionnalisme de votre part serait apprécié.
Il a géré la municipalité de Wentworth-Nord et il veut gérer un budget de 45 millions. A-t-il la compétence pour faire un saut aussi grand ? La suite nous le dira.
La photo laisse croire que ce nouveau centre sportif serait construit au sommet d’une de nos belles collines dans les Laurentides.
Si tel est le cas, je trouve dommage qu’un endroit moins proéminent et aussi plus accessible n’ait pas été choisi pour ce lieu de rassemblement. N’avons-nous pas le devoir de protéger le cachet et l’état original des sommets de nos collines?
Humblement,
Guy J.J.P. Lafond
t: @GuyLafond