Une mission plus que nécessaire
Organisme de charité le Garde-Manger des Pays-d’en-Haut
Si, pour la plupart, automne rime avec abondance, moisson ou récolte, pour d’autres, il signifie plutôt période creuse, privations et casse-tête financier. Entre les emplois d’été terminés et les emplois d’hiver pas encore commencés, la saison morte est la plus difficile de l’année pour les moins bien nantis, constate le Garde-Manger des Pays-d’en-Haut.
Officiellement né en 1998 de deux organismes de charité existants, Entraide Bénévole des Pays-d’en-Haut et Partage Amitié, le Garde-Manger des Pays-d’en-Haut a pour mission d’offrir des services de soutien alimentaire et vestimentaire aux personnes dans le besoin. Son action s’étend aux dix municipalités qui composent la MRC des Pays-d’en-Haut.
Services hebdomadaires
Grâce à une équipe de bénévoles dévoués et aux dons récoltés auprès de partenaires et de particuliers, le Garde-Manger des Pays-d’en-Haut distribue chaque semaine des paniers de nourriture à l’un de ses sept comptoirs alimentaires (Piedmont, Sainte-Anne-des-Lacs et Saint-Sauveur étant desservies en un seul point).
Composés d’aliments non périssables et frais fournis par Moisson Laurentides et certains supermarchés du territoire, quelque 540 paniers sont ainsi remis hebdomadairement à des ménages de la MRC – familles, couples, personnes seules – éprouvant des difficultés financières, en échange d’une contribution d’un dollar.
Un deuxième service du Garde-Manger consiste en la préparation de déjeuners, lunchs et collations destinés à des élèves de quatre écoles du territoire n’ayant pas suffisamment à manger. En collaboration avec ces écoles, 90 lunchs sont distribués en deux livraisons hebdomadaires, de manière à garder les aliments le plus frais possible.
Enfin, l’organisme de charité tient toutes les semaines un comptoir vestimentaire à
Morin-Heights, La Fouillerie, qui reçoit et trie vêtements et articles de maison en bon état afin de les revendre à faibles coûts. Les revenus tirés de ces ventes servent entre autres à l’achat d’aliments périssables venant compléter les paniers.
La grande guignolée
En plus de ses services hebdomadaires, le Garde-Manger des Pays-d’en-Haut propose des services spéciaux durant la période la plus vulnérable de l’année, à l’approche du temps des Fêtes. Tous les deuxièmes samedis de décembre, dans le but d’assurer son bon fonctionnement annuel, il tient donc une grande guignolée, son événement le plus important.
À cette occasion, environ 1 000 bénévoles répartis dans chaque municipalité de la MRC unissent leurs efforts pour récolter des dons dans des barrages routiers ou du porte-à-porte. Des chèques sont aussi remis par des partenaires essentiels comme les municipalités, la MRC et les commerçants de la région.
Pour 2013, l’organisme fixe son objectif à 300 000 $. Carole Legault, directrice, explique que ce montant servira tout juste à couvrir ses dépenses de fonctionnement, dont l’une des plus imposantes est la distribution de bons de Noël, des billets échangeables à l’épicerie contre de la nourriture.
L’an passé, 753 ménages ont eu droit à un bon de Noël. Cette année, Mme Legault estime en remettre près de 1 000, pour une valeur approximative de 100 000$. Soulignant les besoins grandissants, elle espère ardemment que la population se montrera de nouveau généreuse.
Les cuisines collectives organisées par le Garde-Manger des Pays-d’en-Haut feront l’objet d’un article de Martine Laval dans la suite de notre dossier, le 11 décembre prochain.