Urgence d’agir pour la santé des Laurentides
La santé et les services sociaux sont sous-financés dans les Laurentides. Pour que le gouvernement du Québec reconnaisse l’urgence d’agir, des Laurentiens de tous les milieux ont formé la Coalition Santé Laurentides (CSL).
Des élus, des médecins, du personnel de la santé, des organismes communautaires, des gens d’affaires et des personnalités publiques des Laurentides se sont mobilisés, dimanche 25 avril, pour annoncer cette nouvelle initiative. À tour de rôle, ils ont pris la parole pour décrier l’essoufflement du personnel, les difficultés à recruter, le manque de ressources, les retards et la vétusté des infrastructures, tant pour la santé et que pour les services sociaux.
« Nos six centres hospitaliers sont vétustes. Il faut que Québec nous écoute une fois pour toute », a déclaré Bruno Laroche, président du Conseil des préfets et des élus de la région des Laurentides (CPERL) et président de la nouvelle coalition.
Un retard historique
« La région des Laurentides connaît depuis 30 ans une fulgurante croissance démographique en plus de présenter une population vieillissante parmi les plus importantes au Québec. Malheureusement, depuis 30 ans, les investissements n’ont pas été priorisés. Il y a urgence d’agir, maintenant! », a insisté M. Laroche, aussi maire de Saint-Hippolyte et préfet de la MRC de La Rivière-du-Nord.
Résultat : les Laurentides comptent désormais 7,4% de la population de la province, mais reçoivent seulement 4,4% du financement en santé.
Les services sociaux sont aussi négligés. « Les groupes communautaires sont essentiels, ils constituent notre tissu social. Il est grand temps que le gouvernement les reconnaisse adéquatement en leur apportant les ressources requises à la hauteur des besoins », a soutenu Annie Bélanger, directrice générale de Moisson Laurentides.
Rattrapage, respect et modernisation
Ainsi, toutes les MRC des Laurentides, 61 municipalités, 23 organismes communautaires et 9 chambres de commerce de la région ont uni leur voix, dans une première historique, pour se faire entendre à Québec.
À travers la Coalition Santé Laurentides, ils exigent avant tout trois choses du gouvernement provincial. D’abord, qu’il s’engage en faveur d’un rattrapage financier. Ensuite, qu’il respecte les échéanciers pour l’agrandissement et la modernisation de l’Hôpital régional de Saint-Jérôme. Enfin, qu’il accélère la modernisation des cinq autres centres hospitaliers de la région.
La Coalition Santé Laurentides espère aussi faire adopter une motion à l’Assemblée nationale d’ici la fin des travaux parlementaires.
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54 000 Laurentiens sont en attente d’un médecin de famille.
Les Laurentiens reçoivent 30 % de leurs soins à l’extérieur de la région.
Les Laurentides comptent 7,4 % de la population du Québec, mais ne reçoivent que 4,4 % du financement en santé.
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Les Laurentides sont la 4e région en importance au Québec. Pourtant, elle arrive:
- 14e en nombre de lits pour les soins de santé physique;
- 12e en nombre de civières aux urgences;
- 15e en nombre de lits dans les CHSLD;
- 12e en nombre d’infirmières spécialisées et à domicile;
- 15e en nombre de psychologues.
2 commentaires
C’est un fait ! Il n’y a pas un seul rhumatologue à l’hôpital de St-Jérôme, c’est la médecine interne qui s’occupe de la rhumatologie depuis 25 ans ! Mon médecin m’a envoyé en rhumatologie à St-Jérôme, j’ai attendu 4 mois pour un rendez-vous. Lors de ma rencontre avec le médecin il m’a dit madame votre cas est très lourd et vous devez voir un rhumatologue et je lui ai demandé mais vous êtes quoi vous ? Je suis spécialiste en médecine interne !!! J’ai donc dû attendre encore plusieurs mois pour trouver un rhumatologue ! Pas le fun du tout, durant ce temps-là toi tu souffres !!!
Quelque municipalités veut pas payer pour un service premier répondeurs (plusieurs municipalité le font) mais ste adele par example le juge trop coûteux.
Mais il exige aux représentant des citoyens d’agir pour la santé! Je trouve ceci hypocrite!
Je crois que le coalition pour santé est critique à faire agir le gouvernement mais on demande aussi que nos conseils municipaux fait leur effort aussi!