Val-David continue de «rêver»

Par nathalie-deraspe

Le groupuscule à l’origine du concept Val-David de rêve a organisé une première réunion thématique il y a quelques semaines à l’église du village. La tempête d’idées qui s’en est suivie a permis de lancer cinq projets visant une plus grande autonomie alimentaire des villageois.

Il y a un mois à peine, ils étaient 80, peut-être un peu plus, à vouloir imaginer un village à la hauteur de leurs attentes. Au sortir de la journée, alimentation, environnement, transport, étaient notamment au menu de ce vaste chantier mis en branle par des citoyens de tous âges décidés de vivre selon l’Agenda 21, adopté au plan d’urbanisme de leur village.

Dimanche, une trentaine de personnes ont manifesté leur intérêt à «Nourrir Val-David». La détermination de tout un chacun a conduit à l’élaboration de cinq projets chapeautés par autant de responsables nommés par l’assistance.

Du concret

D’ici la prochaine saison des semailles, on devrait voir pousser un jardin communautaire avec serre. Parallèlement, un groupe se chargera de mettre en branle le compostage individuel, tandis qu’une autre équipe veillera à dresser la liste de tous les potagers déjà existants, dans le but de visites ponctuelles et d’échanges entre jardiniers. Il a également été décidé de répertorier toutes les ressources en alimentation disponibles dans le village et de lancer une constellation de jardins privés. L’idée étant de proposer aux gens de remplacer les fleurs de leur parterre par des légumes afin que tous puissent partager leurs récoltes l’automne venu.

Pour l’instant, de 6 à 7 personnes collaborent sur chaque projet. À terme, le collectif vise la création d’une coopérative de solidarité qui regrouperait dans un même lieu toutes les initiatives mises de l’avant au fil des ans. On y retrouverait entre autres un entrepôt d’alimentation, une conserverie et une cuisine collective. Le site serait en outre un point de ralliement pour le covoiturage. 

Le groupe a même imaginé un lieu où toutes les ressources communautaires et artistiques 

seraient réunies sous un même toit. Il y a encore loin de la coupe aux lèvres, mais les participants à cette rêverie semblent déterminés plus que jamais à faire de Val-David un village à part et à parts entières.

«À l’origine, Val-David s’appelait Belisle’s Mill, rappelle Marie-France Pinard, une des organisatrices de la journée. Il y avait une meunerie, un abattoir et des terres cultivées. Le Mont Sinaï était entièrement autonome du point de vue de 

l’alimentation. Il y a encore deux caveaux à légumes sur place. L’idée n’est pas de retourner à l’âge de pierre, mais de se défaire de nos connaissances destructrices.» Cette dernière a installé son potager au même endroit que la famille

Robillard l’avait imaginé il y a plus de 60 ans.

Les conseillers Dominique Forget, Barbara Strachan et Denis Charlebois ont participé à la rencontre à l’église du village, au grand bonheur des organisateurs. Les autres thèmes retenus seront débattus au cours de l’automne.

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