Val-David envisage un projet d’habitation pour les retraités
Par nathalie-deraspe
Mercredi dernier, la municipalité de Val-David a tenu deux assemblées de consultation afin de présenter le Havre de Val-David, une résidence pour retraités qui serait construite à quelques pas de la rivière du Nord.
Depuis plusieurs années, des voix s’élevaient afin de réclamer ce type d’infrastructures dans leur localité. Près de 200 personnes se sont déplacées pour en connaître davantage sur les intentions de la municipalité.
Le projet de 20 logements, évalué à près de 4 M$, a été présenté par l’architecte trifluvien François Beauchesne et une représentante du groupe de ressources techniques Logiloge, une firme impliquée dans un dossier identique à Val-Morin. Au sortir de la rencontre, certains se demandaient si la municipalité devait investir 460 000$ dans le projet. Ses détracteurs déplorent que la future résidence ne prévoit aucun service pour les personnes en légère perte d’autonomie. «Le seul intérêt que j’y vois c’est que c’est moins grand à entretenir», a confié une dame âgée.
Quoiqu’il en soit, les gens se sont rués sur les formulaires d’inscription afin de s’assurer une place dans la future construction et ce, malgré les forts coûts de loyer envisagés. Les promoteurs prévoient qu’il faudra débourser 730 $ par mois pour un logement de trois pièces et demie. Il en coûtera 915$, électricité non comprise, si on veut se prévaloir d’une pièce de plus.
1,6 M$ plus cher qu’à Val-Morin
À projet semblable, le Havre de Val-David exigera des déboursés plus imposants que pour les Habitations La Capucine, inaugurées à Val-Morin en novembre 2008. En comparaison, l’immeuble a nécessité des investissements totaux de 2 209 527$. La Société d’Habitation du Québec a contribué à hauteur de 1 039 500$ via son programme Accès-Logis, tandis que la municipalité de Val-Morin a assuré une mise de fonds de 315 000$. Le reste des coûts ont été assumés par l’organisme au moyen d’un prêt hypothécaire garanti par la SHQ. L’architecture du bâtiment a été laissée à Jean Damecour, de Sainte-Marguerite-du-lac-Masson.
L’an dernier, François Beauchesne a suscité la colère de plusieurs résidents de sa région en achetant, via une compagnie à numéros, un boisé d’une superficie de près de 150 000 pieds carrés qui faisait partie d’une zone de conservation écologique dans le but d’y construire quatre résidences.