Val-Morin propose de fusionner avec Val-David
Par nathalie-deraspe
Lors d’une séance extraordinaire tenue le 27 octobre dernier, la municipalité de Val-Morin a adopté une résolution visant à entreprendre des démarches en vue d’une fusion avec Val-David.
Depuis ce jour, les deux municipalités se parlent par voie de communiqués. Dans une lettre signée par Suzanne P. Gohier et expédiée aux médias mercredi, on apprend que le cabinet du maire est prêt à travailler sur ce dossier. Du même souffle, on s’empresse toute fois de jeter la pierre à propos de la gestion future du Parc Dufresne. Val-Morin privilégie la création d’un organisme à but non lucratif (OBNL), tandis que Val-David préfère adopter la formule d’une fiducie foncière.
Se faisant accuser de travailler unilatéralement, Jacques Brien précise que le plan directeur adopté par les deux municipalités prévoyait déjà la création d’un OBNL. Seule façon pour les citoyens d’être assurés d’une certaine transparence, selon le maire de Val-Morin. «Ce qui est fait dans la fiducie est fait à perpétuité, indique Jacques Brien. Et on va assister à des nominations politiques.»
La Municipalité prétend que la plupart des discussions avec ses homologues de Val-David n’aboutissent pas. Qu’il s’agisse de négocier au niveau du service de la voirie, des incendies ou des loisirs, ou de mettre en commun certains équipements, impossible d’arriver à une entente. Le parc régional Du- fresne en est le meilleur exemple. Pourtant, clame Jacques Brien, les deux municipalités auraient tout intérêt à travailler main dans la main. La mise en commun des ressources permettrait de réaliser une rationalisation du coût de production des services municipaux dans le contexte d’une réorganisation spatiale de centres de services et de l’élimination du dédoublement de certaines structures, indique la résolution adoptée le 27 octobre dernier.
«Ça fait 30 ans que ça dure la politicaillerie. On veut aller de l’avant et forcer Val-David à s’asseoir à la table et parler», a lancé Jacques Brien. Jeudi soir, le maire a fait part de ses intentions lors d’un souper des aînés qui réunissaient des familles souches des deux villages. Tous ont applaudi la proposition, «à condition de ne pas se faire manger la laine sur le dos», de dire quelques valmorinois.
Le maire Pierre Lapointe affirme que la cohabitation entre les deux populations se fait déjà très bien: «En termes financiers, je crois que c’est un leurre de penser à des économies, mais la qualité de vie des citoyens serait améliorée». Par ailleurs, celui-ci déplore la façon de faire de Val-Morin. «Faire une proposition de fusion par les journaux, c’est comme faire une demande en mariage d’une drôle de façon.»
La Municipalité demande à son acolyte de prévoir un budget pour financer une étude conjointe, laquelle fera l’objet de consultations auprès des populations en cause. Par la suite, un résumé du document sera disponible aux résidents. Le processus devrait aboutir à un référendum dans les deux muni- cipalités. «Je veux une fusion heureuse qui se fasse dans une démarche transparente, a insisté Jacques Brien. Pas question de fusion forcée.» Le nom de la future municipalité? «Pourquoi pas les Deux Vals!», lance Jacques Brien. Sa population pourrait s’élever à 7 125.