Le nouveau maire Robert Milot revient sur son constat d'infraction
Par Valérie Maynard
Première assemblée municipale
C’est une première assemblée municipale menée rondement par le nouveau maire, Robert Milot, qui s’est déroulée à Sainte-Adèle, lundi soir. Un brin nerveux, mais visiblement heureux d’occuper le siège de premier magistrat, M. Milot a profité du moment pour revenir sur le constat d’infraction émis à son intention par le DGE. Il a qualifié de « sensationnalisme journalistique » le traitement de cette nouvelle.
Élu le 1er mai dernier, Robert Milot recevait, dès le lendemain, un constat d’infraction du Directeur général des élections (DGE). Lundi soir, alors qu’il présidait sa toute première assemblée municipale, le nouveau maire a réitéré sa non-culpabilité dans cette affaire et annoncé son intention de plaider sa cause devant la Cour du Québec.
« Présentement, mon avocate est en discussion avec le DGE. Quant à moi, je vais m’adresser à la Cour du Québec pour contester ce constat », a-t-il déclaré.
M. Milot a aussi rappelé que cette « infraction » remontait à 2014, alors qu’il était solliciteur pour la CAQ. « J’ai sollicité un ami, bijoutier au centre-ville, qui a fait un chèque de 100 $ », explique-t-il. Or, comme le chèque n’était pas issu d’un compte personnel, la CAQ n’a pas pu l’encaisser et un nouveau chèque, personnel cette fois, a été émis, assure M. Milot. Un an plus tard, un affidavit a aussi été complété. Le 2 mai 2016, moins de 24 heures après son élection, Robert Milot a reçu un constat d’infraction du DGE pour avoir « aidé la compagnie 2947-6504 Québec inc., alors qu’elle ne possédait pas la qualité d’électeur, à tenter de verser une contribution à la Coalition Avenir Québec ». Or, en vertu de la Loi électorale du Québec, un tel geste constitue une manœuvre électorale frauduleuse, une idée promptement balayée du revers de la main par M. Milot. « C’est plutôt du sensationnalisme journalistique. Ça fait longtemps que je suis en politique, je suis habitué », a-t-il affirmé.
Robert Milot se rétracte
Autre dossier qui a commandé des précisions : celui du conseiller municipal Rock Bédard et son « potentiel conflit d’intérêts » en lien avec un contrat de travail conclu avec le promoteur Joseph Maalouf.
Or, dans un communiqué de presse émis par l’Équipe Milot, le nouveau maire a indiqué avoir pris connaissance d’un avis juridique rendu à ce sujet le 18 mars 2015 et que l’avis confirme qu’à cette date, M. Bédard n’était pas en conflit d’intérêts, car aucun contrat n’avait encore été signé avec la ville. Le contrat de M. Bédard était terminé au moment de l’avis.
L’Équipe Milot tient donc à apporter ces précisions « afin qu’il soit bien clair que M. Bédard ne s’est pas placé en situation de conflit d’intérêts et elle tient aussi à s’excuser du malaise qui a pu être causé à M. Bédard par la parution d’articles de journaux à ce sujet. »
1 commentaire
Très bizarre . S’il n’est pas en conflit d’intéter, pourquoi l’avis juridique est dissimulé au grand public ?