Vents violents à Saint-Sauveur
Par Valérie Maynard
Environnement Canada sollicite l’aide de la population
Une semaine après la tempête de vents violents qui s’est abattue sur Saint-Sauveur et les environs, Environnement Canada tente toujours d’en mesurer la portée et l’envergure. Tornade? Micro-rafale? Grands vents? Aucune conclusion n’a encore été tirée.
«Nous avons effectivement reçu plusieurs signalements de vents violents, le soir du 29 juin dernier, particulièrement de Saint-Sauveur, mais aussi de Val-Morin et de Morin-Heights, d’une partie de Lanaudière et du sud-ouest de Montréal», a fait savoir la météorologue Marie-Ève Giguère.
Depuis, Environnement Canada tente de colliger les informations en documentant les évènements qui se sont déroulés ce soir-là. «Avant de pouvoir préciser si nous sommes en présence d’une tornade (vents qui tournoient), par exemple ou d’une micro-rafale (vents en ligne droite), il faut répertorier les dommages», ajoute-t-elle. Pour ce faire, Environnement Canada sollicite l’aide de la population et demande aux gens qui ont été témoins de la tempête de lui envoyer leurs photos (arbres brisés, toitures de maisons endommagés, ciel noir, nuages en entonnoir). L’adresse courriel à retenir: [tempsviolent.quebec@ec.gc.ca].
Mesures d’urgence à Saint-Sauveur
À Saint-Sauveur, les vents ont été particulièrement violents dans le secteur très ciblé formé des rues Alary, des Érables, des Bouleaux et des Merisiers. Certaines rues du village ont également été passablement malmenées par les grands vents. «Quand vous êtes à l’éco-centre et que vous regardez le paysage, vous avez l’impression d’assister à une coupe à blanc», décrit Jean Beaulieu, directeur général de la Ville de Saint-Sauveur.
Dans les minutes qui ont suivi les rafales de vents, le mardi 29 juin, M. Beaulieu et une équipe d’employés des travaux publics et de pompiers ont été à pied d’œuvre sur le terrain, à sécuriser les lieux, rencontrer les citoyens et dégager les voies publiques. En quelques minutes seulement, les rues avaient été ensevelies sous un amas de branches brisées et arrachées des arbres, endommageant au passage une dizaine de maisons et quelques remises. Aucun incident grave, ni aucun blessé n’ont heureusement été répertoriés. Au plus fort de la tempête, la moitié des résidences de Saint-Sauveur ont été privées d’électricité, certaines jusqu’au lendemain.
Deux jours après la tempête, M. Beaulieu dressait un bilan somme toutes positif des interventions et communications de la Ville, les rues ayant été complètement dégagées et nettoyées et une déchiqueteuse industrielle fonctionnant à plein régime avait été gratuitement mise à la disposition des citoyens et des entrepreneurs à l’éco-centre, dont les heures avaient aussi été prolongées afin de répondre à la demande.
Cette tempête survient alors que Saint-Sauveur travaille, depuis six mois, à la révision complète de son plan de mesures d’urgences. Il y a quelques semaines, afin de le valider, on avait même procédé à une simulation de vents violents. «C’était prémonitoire, on dirait», a lancé M. Beaulieu.
Dans les prochaines semaines, la Ville devra comptabiliser les coûts engendrés par l’opération de nettoyage de la soirée du 29 juin. La facture, au-delà des 3 $ par citoyen qui devront être assumés par la Ville, soit environ 30 000 $, pourrait être remboursée par le ministère de la Sécurité Civile, dans le cadre d’un programme d’aide financière.