Violence au hockey: aux arbitres de mettre leurs culottes
Par nathalie-deraspe
En mars dernier, une bataille survenue lors d’un match opposant les Remparts de Québec aux Saguenéens de Chicouti-mi, a choqué la mi- nistre de l’Éducation, des Loisirs et du Sport, Michelle Courchesne.
C’est maintenant au tour des Montagnards de Sainte-Agathe de défrayer la manchette au niveau de la violence au hockey. Vendredi dernier, un nouvel incident a foutu la pagaille sur la glace. «L’arbitre a perdu le contrôle», lance le directeur gérant et entraîneur-chef, Sylvain Beauchamp.
«Tout le monde met ça pire que c’est. C’est pas l’image qu’on veut donner au ho-ckey, mais y’a des événements bien pires qui arrivent.» L’entraîneur-chef des Montagnards fait référence à l’autre bataille générale, celle qui a eu lieu dimanche à Sainte-Thérèse. Les coups se rendaient jusque dans les estrades. «Mais qu’est-ce que vous voulez qu’on fasse comme entraîneurs? Y’a des choses qui se passent en dessous des couvertures avec les blondes des gars et qui se règlent sur la glace…» Cela sans compter la rivalité qui prévaut dans les clubs de hockey. «Tout ça ensemble, ça fait un beau feu de camp…»
Sylvain Beauchamp confesse que «ses gars» ne sont pas des anges. Mais malgré le fait qu’on joue dur et qu’on fasse de temps en temps des bonnes mises en échecs, l’entraîneur refuse qu’on attaque dans le but de blesser l’adversaire. «J’ai joué en Europe et c’est pas comme ça que ça se passe.»
Un show de boucane
La tension est palpable entre les joueurs de Saint-Jérôme et les Montagnards. Pour Beauchamp, l’entraîneur adverse a fait un gros «show de boucane». Son assistant-entraîneur a même reçu une bouteille d’eau en pleine figure. «Verbalement, j’ai “pété” ma coche. Mais je n’aurais pas dû être suspendu au même titre que l’autre entraîneur.
«On a vécu un match à Terrebonne avec des gars qui jouent l’intimidation. Ils sont gros, ils sont grands, c’était les mêmes individus, avec le même passé et les mêmes histoires, mais il ne s’est rien produit parce que l’arbitre n’a pas niaisé. Si l’arbitre sévit en partant, les gars réfléchissent avant de faire les niaiseux.»»
Le 10 septembre, la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) a resserré, à la demande de la ministre Courchesne, la réglementation concernant la violence au hockey. Le junior AAA avait déjà ses règlements internes mais les a adaptés aux nouvelles réalités de jeu. «Avec ces nouvelles mesures, c’est tout le monde du hockey qui en ressort gagnant!», a conclu la ministre Courchesne en septembre. Reste à changer les mentalités.