Apportez votre appétit!
Par yves-guezou
Bistro St-Sauveur
Un nouveau restau? Non mais de nouveaux propriétaires nouvellement arrivés dans nos belles Laurentides avec l’envie de faire plaisir aux clients habitués du Bistro St-Sauveur et d’accueillir plaisamment les nouveaux.
Soizic et Rémy Maurin nous viennent fraîchement de la Provence, région française ou l’on entend pousser le thym et le romarin et ou l’on goûte le chant des cigales. Lors d’un voyage de six mois au Québec, ils se sont décidés à venir y ouvrir leur premier restaurant. St-Sauveur s’est imposé à eux. Le vendredi 13 juin, jour de la fête de Soizic, ils accueillaient leurs premiers clients. Soizic évolue dans le domaine du service en restauration depuis dix ans; en France bien sûr mais également en Australie, en Angleterre et sur divers navires de croisières. Rémy, quant à lui, se définit comme un généraliste de la cuisine, optant pour la polyvalence et l’adaptation au goût de son pays d’adoption. Derrière les fourneaux depuis dix ans, lui aussi a goûté à l’Australie et a développé son expérience dans l’ouest canadien.
Leur concept? Assurer une certaine continuité au Bistro St-Sauveur, afin de ne pas dérouter la clientèle existante, mais en adaptant doucement la cuisine à «leur sauce». Il en ressort un concept de cuisine traditionnelle française, arrangée au goût d’ici avec des accents de Provence et certaines notes provenant de leurs voyages. Le Bistro constitue l’un des rares établissements à vous proposer de la viande de kangourou, en longe servie avec une sauce au cognac et fraises. «C’est un viande brune qui ressemble au chevreuil ou au cheval, maigre et très tendre», explique Soizic. Parmi leurs spécialités, le Sanglier braisé provençale, recette de la grand-mère de Soizic, a fait le bonheur des amateurs et reviendra visiter la table d’hôte à l’automne. Le bifteck d’Entrecôte et Brie fondant, sauce Marchand de vin ou le Magret de canard, sauce orange et Cointreau vous raviront également les papilles. La tendance sucré-salé que l’on connaît actuellement intéresse Rémy, qui s’essaye avec brio aux sauces framboise et chèvre ou miel et romarin . Et de romarin, il est question dans les saveurs de leur Sud-Est natal. Viandes et légumes grillés à l’huile d’olive et aux herbes de Provence vous apporteront parfums et saveurs de garrigue. À la question pourquoi venir vous voir vous plutôt qu’un autre restaurant français de St-Sauveur? «Nous avons recréé un bon p’tit bistro et le seul français ou l’on apporte son vin, répond Rémy. Je prépare toutes mes recettes à base de produits frais, je fais moi-même mon confit, mon cassoulet ou mes desserts. Il y aurait peut-être juste les moules que je n’élève pas. sourit-il. Les assiettes sont toujours vides, rien ne manque sur les tables et notre clientèle d’habitués se développe après seulement deux mois d’opération,» renchérit Soizic. Le Bistro St-Sauveur compte une cinquantaine de places en salle et le même nombre sur la terrasse, chauffée lorsque le soleil ne remplit pas son œuvre. La décoration évoque les petits bistros français, beaucoup de boiseries et des couleurs chaudes. À l’automne, Soizic et Rémy comptent mettre leur touche personnelle aux murs avec des paysages de Provence, de champs de lavande ou d’oliveraies, sans toutefois dénaturer l’atmosphère déjà ambiante. Je n’ai pas encore utilisé le «JE» dans cette chronique mais, pour la cause, j’aimerais que l’on souhaite la bienvenue à nos jeunes restaurateurs dans les Laurentides. Ils ont 27 et 30 ans, ouvrent leur premier bistro en mariant diverses saveurs et idées, tout en restant aux petits soins pour la clientèle existante. Ils viennent de loin, lors d’une période rebutante pour les entreprises gastronomiques ou alimentaires, avec les meilleures intentions: Soizic de vous sourire en salle, Rémy de vous bien nourrir en cuisine. Bienvenue à vous.
Bistro St-Sauveur
146, rue Principale
Saint-Sauveur
450-227-1144
www.bistrostsauveur.ca
