Crise de foie gras

Par yves-guezou

Quand un chroniqueur gastronomie a les crocs!

Je suis plutôt pour, lorsqu’un groupe activiste tente de déstabiliser une industrie, en dévoilant ses pratiques douteuses ou répréhensibles. Mais là, qu’on s’attaque à l’élevage du canard et au foie gras, qu’on fasse du sensationnalisme avec une vidéo amateur, qu’on veuille détruire l’image d’un secteur d’activité par la pratique d’un seul -et encore le vrai dans tout ça reste à prouver- ça me fait carrément CH…!

L’avez-vous vu cette fameuse vidéo montrant des hystériques s’acharner après les canards des Élevages Périgord. Je veux bien que la vidéo soit clandestine mais pourquoi l’un des fous furieux vient mettre directement à deux pouces de l’objectif, l’oiseau qu’il vient de frapper contre un pilier de béton, ça s’appelle poser devant la caméra ça il me semble! Par ces images scénarisées mais mauvaises à dessein, Andrew Plumby directeur du RAG (Regroupement d’action globale) et son équipe veulent nous prouver que l’ensemble des producteurs de foie gras sont des barbares sanguinaires. La conférence de presse tenue mercredi dernier par le RAG m’aurait fait rire si ce n’était l’importance du sujet : interdire la production du foie gras au Canada. Les commentaires étaient pitoyables, dignes d’un exposé de l’école primaire. Et heureusement qu’ils étaient PRÉPARÉS pour cette conférence, sinon ça aurait ressemblé à quoi: «…les animaux souffrent énormément et sont victimes de stress…» bel exemple d’anthropomorphie (attribuer aux animaux des comportements humains). L’élevage des animaux comporte une étape incontournable si on veut les retrouver apprêtés dans notre assiette, faut les tuer. Personne n’aime ça, on en parle peut et le commun des mortels connaît la viande sous forme de barquette dans le rayon frais de l’épicerie locale. Il ne se pose pas de question quant à savoir ce qui s’est produit entre la bête dans le pré et le morceau de bête dans son panier. Qu’il s’agisse de bœuf, de porc, de poulet, de cheval (eh oui) ou de canard, les techniques d’abattage diffèrent et aucune n’est une partie de plaisir. Ce qui me fait le plus suer dans cette histoire, c’est que des producteurs laurentiens et d’ailleurs au Québec, souvent artisanaux, risquent de pâtir de cette affaire. Le mal qu’ils se donnent depuis quelques années pour faire découvrir de nouveaux goûts, des saveurs différentes aux gourmets que nous devenons; tout ce labeur peut-être mis à terre le temps de le dire. Je vais vous demander, à vous lecteurs d’Accès, de faire preuve de jugement et d’objectivité à la suite de cette affaire plus que douteuse. Cette pratique consistant à ne prendre qu’un aspect des choses, de sortir les faits de leur contexte et de prétendre ensuite que c’est la vérité, ça me fait venir des mots à l’esprit mais ma mère m’a appris à éviter la vulgarité…
«Hey Andrew, toi et ta cohorte de *& # vous feriez mieux d’être végétariens, et même végétaliens si vous voulez aller dans le sens de ce que vous défendez! Que je vous y prenne à bouffer du steak ou des ailes de poulet dans un restaurant!».

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