L’Armorique, à Saint-Sauveur
Par yves-guezou
Bienvenue en Armorique!
Un soupçon d’air marin, une note gastronomique celtique dans nos montagnes laurentiennes, Saint-Sauveur transformé en village gaulois. Bienvenue en Armorique!
Diane et Yves De Vallez gouvernent ce petit bout de territoire breton depuis une dizaine d’années en plein centre de Saint-Sauveur. Diane est originaire du Québec et Yves de Bretagne (la plus belle région de France). Après avoir tenu une crêperie et un restaurant de fruits de mer à Saint-Raphaël sur la Côte d’Azur, ils ont souhaité vivre l’expérience québécoise en nos belles Laurentides. Le restaurant ne passe pas inaperçu par le caractère de sa bâtisse centenaire et sa terrasse stratégiquement positionnée sur la rue Principale à 1 ½ pas de l’église. La décoration intérieure, récemment refaite par un ébéniste, rappelle l’âme des bateaux de bois de mes ancêtres ou les bords de quai des rivages salés de mon enfance. L’Armorique vous offre LA spécialité de Bretagne: la crêpe. Celle de sarrazin (encore appelé blé noir) salée est agrémentée de nombreux ingrédients, alors que la crêpe de froment vous sucrera le bec en fin de repas. Par son aspect, la farine de sarrazin – et donc la crêpe – peut faire hésiter le consommateur mais une fois en bouche, la différence de goût avec la farine de froment fait tomber toutes les idées reçues. De plus, le sarrazin n’apporte pas le souci d’allergie au gluten. «Les touristes européens et les québécois qui sont allés en Bretagne n’hésitent pas à commander la crêpe de sarrazin, avoue Diane. Mais depuis quelques années ceux qui ne connaissent pas se laissent tenter de plus en plus. C’est comme le cidre, c’est à nous de les faire découvrir!»
Les spécialités
L’Armorique se veut un restaurant familial, que l’on parle de sa clientèle ou de ses propriétaires, Diane et Yves travaillent de conserve avec Maud, leur fille et Florian, le cuisinier, œuvre aux fourneaux depuis neuf ans maintenant: «Nous sommes ouverts sept jours par semaine et dans l’année, on ferme seulement le 24 et le 25 décembre», souligne Diane. Hormis la grande variété de crêpes, votre appétit s’ouvrira sur une raclette, une fondue, suisse ou chinoise ou pourquoi pas, une Tartiflette, plat savoyard à base de pommes de terre, de bacon et de crème sur lesquels on fait fondre un Reblochon, plutôt un plat d’hiver! À signaler également sur le menu la section Panscotta: les ingrédients d’une pizza sur une tranche de pain de campagne cuite au four ou les assiettes de saumon fumé, directement fumé sur place par Yves, le propriétaire. Pour le breton que je suis, la référence à une ville armoricaine pour chaque crêpe, c’est un retour gourmand aux racines: la Bréhat (œuf, fromage râpé, prosciutto), la Landerneau (jambon, compote de pommes maison, fromage râpé) ou la Roscoff (trois saucisses de porc, fromage). Étonnamment, pour ma ville de naissance, Paimpol, je tombe sur une crêpe flambée au Calvados… Les déjeuners santé eux, portent des noms gaulois, Astérix, Obélix (non, ce n’est pas le plus gros!!!) ou Idéfix. Et qu’est-ce qu’on boit en Bretagne avec une crêpe? Du cidre bien sûr. L’Armorique vous propose le cidre québécois du Verger du Minot, en bolée avec votre repas ou en Kir Breton à l’apéritif (crème de cassis + cidre). Mais vous pouvez également vous laisser faire par une Griffon blonde ou rousse en fût ou l’assortiment de rouges et de blancs de votre goût.
La terrasse, légèrement surélevée par rapport à la rue, se situe en plein cœur de l’action sauveroise. Rien de la circulation pédestre, automobile ou hippomobile ne vous échappera. Les mercredis et jeudis elle se fait jazz en accueillant un orchestre de 15h00 à 19h00.
L’Armorique
231, rue Principale
Saint-Sauveur
Tél.: 450-227-0080
