Les abeilles au service de l’humain
Par Martine Laval
Le Rucher collectif de Sainte-Adèle
Le Rucher Collectif est un projet d’apiculture urbaine communautaire qui désire sensibiliser la population des Pays-d’en-Haut aux enjeux environnementaux grâce au travail des abeilles.
En voie de disparition
Voilà déjà bien des années que les scientifiques sonnent l’alarme concernant la diminution constante des colonies d’abeilles. Multiplication des substances chimiques dans l’environnement, dont l’utilisation massive d’insecticides; déforestation, pollution de l’air et pollution électromagnétique; réduction de leur habitat et de leurs ressources alimentaires – nectar et pollen – due à une agriculture intensive et aux effets désastreux des monocultures qui réduisent la biodiversité; intoxication par des plantes génétiquement modifiées qui produisent leur propre insecticide; infections dues à la présence de parasites, virus ou champignons; compétition avec des espèces invasives dont le frelon asiatique et impact du changement climatique… Voilà les grands responsables de la surmortalité des abeilles qui atteint 30 à 35 %, un taux anormalement élevé allant dans certains cas jusqu’à 50 % de pertes hivernales.
La pollinisation
Outre la production de miel, les abeilles jouent un rôle irremplaçable dans la pollinisation qui est en fait la fécondation voire la reproduction des fleurs permettant la production de fruits puis de graines, et par conséquent la pérennité des plantes. Pour ce faire, elles transportent l’élément mâle – le pollen d’une fleur –, sur l’élément femelle – le pistil d’une autre fleur – permettant ainsi à 80% des espèces végétales sur Terre de se reproduire. Elles peuvent butiner jusqu’à 700 fleurs par jour! Sans ces vaillantes butineuses, pas de pollinisation et sans pollinisation, pas de fruits ni de légumes pour l’humain.
Parce que les quelques 250 000 à 300 000 espèces de plantes à fleurs qui constituent 70% du règne végétal ont besoin d’une aide extérieure autre que le vent pour transporter le pollen en vue de la fécondation, il faut que les abeilles soient attirées par ces plantes qui sécrètent le nectar dont elles se nourrissent, en même temps qu’elles récoltent le pollen. Pour aider les pollinisatrices à passer et à rester dans notre jardin, il faut donc faire pousser des fleurs qui les attirent, ou laisser pousser les fleurs sauvages – dont le précieux pissenlit au printemps qui sont leur première nourriture au sortir de l’hiver – et surtout ne pas utiliser de pesticides.
Le Rucher collectif
C’est une histoire d’entraide entre la communauté et les abeilles. Par ce projet d’apiculture urbaine communautaire, on désire sensibiliser la population aux enjeux environnementaux et au travail crucial des abeilles. Les abeilles sont au travail pour notre diversité, respectons donc leur environnement! Pour info : michel_belanger67@hotmail.com