Nourriture des îles et gastro… nomie
Par yves-guezou
Quoi de mieux pour couper l’hiver que quelques jours de vacances dans le Sud? Un billet deux places pour la Saint Valentin peut-être? Depuis le début de l’année, les voyagistes rivalisent de promotions afin de vous faire goûter aux joies du soleil. Mais, à part préparer sa valise, il serait bon de préparer son corps aux changements gastronomiques et nutritionnels que comporte un voyage dans un pays étranger. Existe-t-il des précautions à prendre avant de partir, en vue de passer ces quelques jours sans ennuis digestifs et autres découlant?
Les billets enfin en main, on dépoussière les gougounes, on déboulamite le maillot de bain et en route vers le sable, les palmiers et le Pina Colada sur le bord de la plage. On dirait cependant qu’une légère mais sourde angoisse vient obscurcir le tableau: «Comment vont se comporter mes tripes? Comment affronter l’ennemi, le glaçon dans le cocktail, les fruits et les crudités ou les aliments insuffisamment cuits?» En règle générale, les complexes hôteliers de cinq étoiles et plus et les destinations haut de gamme s’abordent en toute confiance, la tourista discerne les classes sociales. En d’autres lieux, pensez à éplucher vos fruits, à consommer des crudités en petites quantités – lors des séjours dans le Sud, on a tendance à en ingurgiter plus – et tentez votre chance avec les glaçons, difficiles à bannir. Si vous souhaitez mettre toutes les chances de votre côté afin d’éviter le sourire crispé de celui qui cherche le plus proche lieu d’aisance, préparez votre organisme en conséquence: quelques jours avant votre départ, renforcez votre système immunitaire et équilibrez votre flore intestinale à l’aide d’un probiotique actif (demandez conseil à votre pharmacien) qui vous dotera de dizaines de milliards de bactéries amies pour combattre la Course du voyageur. Votre système digestif possède, lui aussi, une culture gastronomique dont les moindres vicissitudes plongent les viscères dans un vice de fonctionnement. Laissez-lui le temps de s’acclimater aux nouvelles denrées. Malgré vos précautions, la chance vous a fuit. Buvez beaucoup d’eau capsulée et augmentez votre consommation de sucre afin de favoriser la réhydratation. Et si un covacancier, ayant observé votre quête effrénée du palmier le plus proche, vous aborde avec un sourire sarcastique: «tourista?» détrompez-le en évoquant une infection rare et contagieuse appelée Bali
bali, Danse aztèque, Boyaux d’Aden, Flux
coeliaque gastro-entéral emporiatrique, Complainte de l’été, Gallop cubain, Casablanca Crud ou Poonah pooh. Au fond c’est la même chose mais en plus distingué. Bonnes vacances!