Une tradition qui ne se dément pas
Par Martine Laval
La Bohème
Le restaurant La Bohème est un des piliers inébranlables du village de Saint-Sauveur. Alors qu’il y a deux ans, Faria et Philippe Bailly fêtaient les 30 ans d’existence de cette institution que Marcel et Gisèle avaient bâtie, ils ont fêté ce 8 juin, leur 5e anniversaire en tant que couple propriétaires.
Les habitués qui apprécient l’ambiance de cette ancienne cordonnerie du village plus que centenaire et pleine d’histoire, n’ont qu’un souhait: que rien de la disposition ou de l’ambiance ne change. Alors que la plupart des restaurants suivent la tendance moderne, spacieuse, ultra techno, on s’émerveille encore devant La Bohème qui demeure hors mode, vieillotte, intime, chaleureuse et rassurante. Les habitués y entrent comme chez eux et savent exactement ce qu’ils désirent. Rénover? Agrandir? Pas question! «Vaut mieux une place bien remplie, plutôt qu’un grand paquebot vide et froid!» s’exclame Philippe.
À La Bohème, où que l’on s’assoit, au bar comme à sa table préférée, on fait partie de cette même bulle sympathique et charmante dans laquelle tout le monde finit par faire connaissance, se retrouver d’une fois à l’autre pour partager un bon moment, voire même s’échanger cartes d’affaires et coordonnées. On y entend chanter les Brel,
Aznavour, Brassens, l’endroit est plein, et c’est ce qui fait son charme.
Lieu culte ayant vu défiler trois générations de clients, les traditions ne se perdent pas si facilement à La Bohème. L’une d’entre elles est de choisir soi-même sa bouteille de vin au «cellier» près du bar. Une très belle sélection y est proposée au prix de la SAQ + 9$. Au menu, on retrouve une cuisine typiquement française, concoctée avec amour.
Philippe et Faria cultivent le souvenir d’une cuisine familiale dont les produits frais venaient du jardin et des proches alentours, et où tous mettaient la main à la pâte pour préparer le repas familial. À leur tour, ils désirent offrir à leurs clients, ce même goût du fraîchement fait-maison, et attirer les gens qui depuis le pas de la porte, sentent les effluves d’une soupe qui bout, d’un bon plat qui mijote, ou de la vanille qui annonce un dessert en préparation.
Au menu, La Bohème offre entre autres des plats de résistance qu’on ne retrouve plus souvent sur la carte des restaurants: lapin, foies de volaille, ris de veau, rognons, foie de veau, cuisses de grenouille. Les New-York steak, jarrets d’agneau, magret et cuisse de canard, carré d’agneau eux, font partie des incontournables, et les inspirations du moment au tableau sont des merveilles culinaires à découvrir, dont les moules, et les arrivages de poissons du jour.
Le plat principal (18,25$ à 27,50$) inclut toujours le potage du jour ou la salade du jardin. Les entrées (10,50$) sont généreuses, les desserts (6,75$) gourmands, et le Café créole – vanille, cannelle, gingembre et rhum – une savoureuse création de l’Ile de la Réunion où est née Faria.
Pour le midi, Chef Patrick Forget fait la révolution à la malbouffe. À La Bohème, on y mange la formule du plat unique: réplique en portion réduite du menu du soir, pour 9,95$… cuisine fraîche et saine servie à table. Rien n’est comparable.
La Bohème d’Aznavour, ça voulait dire on a 20 ans…
La Bohème de Saint-Sauveur, ça veut dire… tant de plaisirs.
La Bohème
251, rue Principale
Saint-Sauveur
450-227-6644
www.restoboheme.com