Créer son propre style de gestion

Par Joëlle Currat

Supplément « La journée internationale des femmes 2019 »

Jackline Williams

directrice de la MRC des PDH

Jackline Williams est la directrice générale de la MRC des Pays-d’en-Haut. Elle s’occupe d’affaires municipales depuis plus de 30 ans et a créé son propre style de gestion au féminin. Entretien avec une femme de valeurs.

Les responsabilités d’une directrice de MRC comme Mme Williams comprennent les ressources humaines, financières et immobilières, sans oublier l’aspect politique rattaché à cette fonction. Abordons avec elle les grandes questions reliées à la Journée internationale des Femmes.

Quelle est la place accordée à l’équité salariale et à la parité au sein de votre organisation ?

Pour moi, c’est une évidence, une nécessité. La MRC a appliqué l’équité salariale vers les années 2013-2014. On s’assure évidemment que les femmes soient correctement payées pour un niveau de responsabilités équivalent à celui des hommes, mais aussi que l’ensemble des salariés soit rémunéré équitablement selon leurs fonctions.

En tant que femme, quelles sont les valeurs et les qualités que vous possédez et qui font une différence dans votre style de gestion ?

Je pense tout d’abord qu’il ne faut pas se comparer aux hommes. En tant que femme, il faut développer son propre style de gestion, selon ses forces et ses valeurs personnelles. Pour moi, par exemple, le respect est fondamental. Le souci du travail bien fait compte également parmi les qualités que je préconise. La communication est aussi une aptitude très importante dans les relations interpersonnelles, notamment entre collègues et avec les élus. Selon moi, il doit y avoir une corrélation entre les valeurs personnelles et professionnelles.

Confiance, courage et curiosité

J’essaie d’appliquer la règle des 3C. D’abord la confiance, avoir confiance en soi. On peut parfois souffir du syndrome de l’imposteur. Souvent, quand une femme obtient un bon résultat, au lieu de se féliciter, elle a l’impression qu’elle a juste accompli une tâche et que c’est normal.

Ensuite, il y a le courage. Il arrive de devoir prendre des décisions difficiles qui, sur le moment, peuvent paraître impopulaires et donner lieu à des débats. Il ne faut pas en avoir peur, car ce sont eux qui permettent d’arriver finalement à un consensus. À cet égard, les femmes peuvent craindre parfois de s’imposer. Puis, vient la curiosité. C’est elle qui nourrit la créativité et l’innovation.

Durant votre carrière, avez-vous été confrontée à du sexisme et à despréjugés ?

Pas à ce que je sache. En fait, je n’écoute pas ce genre de commentaires. Et je fais preuve de discernement quand j’entends une opinion à mon sujet ou à propos de l’organisation dans laquelle je travaille.

Quelles sont maintenant vos priorités et les projets qui vous tiennent à cœur à la MRC ?

Le projet le plus important actuellement en ce qui me concerne comme getionnaire, c’est la réalisation du complexe sportif qui sera construit à côté de l’école secondaire A-N-Morin. Ensuite, vient tout ce qui touche de près ou de loin à l’environnement et à la gestion des matières résiduelles. C’est un enjeu important qui nous concerne tous, non seulement dans notre communauté mais également sur le plan international.

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