Des recherches au cœur des Laurentides
Station de biologie de l’Université de Montréal
La Station de biologie des Laurentides accueille depuis près de 60 ans des chercheurs et étudiants de la province pour y faire des recherches. Situé à Saint-Hippolyte, ce campus de l’Université de Montréal attire encore de nombreux étudiants qui profitent du lieu pour se ressourcer et rédiger.
« C’est très intéressant pour les recherches en science puisqu’il n’y a pas de perturbations. La nature est laissée à elle-même », souligne Gabriel Lanthier, responsable de la Station de biologie des Laurentides (SBL). S’étendant sur 16 kilomètres carrés, la SBL est entourée de forêts de diverses communautés végétales et d’une centaine de lacs. Elle sert entre autres de « camp de base » pour l’étude des écosystèmes de la région.
Retraite de rédaction
Depuis trois ans, une nouvelle activité a gagné en popularité auprès des étudiants. Ceux-ci séjournent à la station pour faire des « retraites de rédaction ». Durant quelques jours ou quelques semaines, les étudiants à la maîtrise ou au doctorat peuvent profiter de la station pour rédiger leur thèse ou leur mémoire. Pour se motiver, ils viennent en groupe et travaillent sur leur projet pendant une heure ou deux, puis se récompensent avec une activité. Pendant leur pause, ils profitent des lacs pour se baigner ou vont faire une randonnée en forêt. « Ça fonctionne vraiment très bien. Tous les étudiants mentionnent que la productivité est vraiment accrue quand ils viennent séjourner », note M. Lanthier.
Les retraites de rédaction sont en fait une initiative de deux étudiantes, il y a quelques années. Celles-ci voulaient trouver une solution aux pertes de temps qu’on peut rencontrer lors des études supérieures. « Parfois, on prend la mauvaise piste puis on travaille dans la mauvaise direction. Ce n’est pas toujours optimal d’être laissé à soi-même », soutient M. Lanthier. Ainsi, en se regroupant et en rencontrant des gens de différents domaines, le travail se fait mieux.
L’année dernière, des étudiants de 27 départements différents sont venus faire leur retraite à la SBL. « C’est ce qui me réjouit le plus », souligne M. Lanthier. « En soirée, il y a parfois 15 étudiants de tous les domaines qui se rassemblent autour du feu. Ça donne des discussions vraiment intéressantes. » Selon lui, les étudiants apprécient la station comme ils n’ont pas à se concentrer sur le côté « logistique ». Des chambres à coucher, des salles de bain, une cuisinière : tout est mis à la disposition des utilisateurs pour qu’ils puissent se concentrer seulement sur leur travail.
Cours et recherches
Les étudiants de l’Université de Montréal, mais aussi d’autres établissements, vont également à la SBL pour suivre des cours ou y faire des stages. « Différents programmes profitent de la station, dont les départements de géographie ou de science politique, par exemple », explique M. Lanthier. Des salles de classe et des laboratoires sont par ailleurs mis à la disposition des groupes.
On y offre aussi des activités de recherche scientifique. « Beaucoup de chercheurs viennent faire des installations. Ils vont envoyer des étudiants ici durant plusieurs mois pour faire un projet de maîtrise ou recueillir des données pour un doctorat », détaille le responsable qui a lui même fait sa maîtrise à la SBL.
Une bonne partie de la recherche se fait sur les poissons, ainsi que sur l’écologie végétale. Cette année par exemple, on y étudie l’effet des parasites sur le crapetsoleil, ou encore, les effets du réchauffement climatique sur le sol.
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Accès interdit pour le loisir
Bien que la Station de biologie offre un territoire naturel conservé, il n’est pas possible de se rendre sur les lieux si ce n’est pas dans un but académique ou scientifique. Le terrain est réservé exclusivement aux étudiants et aux chercheurs.
1 commentaire
J’adore et ça se passe chez nous. Bravo à vous tous de conserver ce magnifique endroit.