Gagner sa vie avec Instagram
Le nouveau phénomène des « influenceurs » reste encore un peu flou dans nos têtes. Qui sont ces personnes qui ont des milliers d’abonnés sur Instagram ? Est-ce que c’est leur métier ? Le journal en a rencontré deux qui sont originaires de Saint-Jérôme. Elles nous ont parlé de leurs débuts sur les réseaux sociaux, de leur relation avec ces plateformes et de la place qu’elles prennent dans leur vie.
Jessica Trépanier (@_jessicatrepanier) a plus de 40 000 abonnés sur Instagram. Ce sont surtout des femmes de 25 à 30 ans qui la suivent. Charlie-Eve Laroche (@charliexeve) en a plus de 35 000. Elles se qualifient toutes les deux comme créatrices de contenu et n’aiment pas trop se faire qualifier d’« influenceuses ».
Les débuts
Jessica a 19 ans maintenant. Elle a commencé quand elle était assez jeune avec la plateforme Ask, une application où les personnes répondaient à des questions anonymes posées par des utilisateurs. Avec sa meilleure amie, elle faisait aussi des vidéos où elles chantaient ensemble. « Je commence à travailler avec Instagram en ce moment, alors qu’avant c’était vraiment plus un passe-temps. Je ne pensais pas que ça aurait pu être un métier, mais maintenant, j’ouvre mes horizons, et je vois que c’est possible. Peut-être pas à long terme cependant », nous raconte Jessica.
Charlie-Ève est devenue populaire sur Instagram de façon « naturelle », selon elle. « Je voyageais beaucoup quand j’étais jeune et je passais mes étés à mon chalet près d’un lac, donc ça me faisait beaucoup de contenu le fun à publier. » Puis, elle a commencé à être approchée par des compagnies pour être modèle pour eux, dont l’agence de mannequinat Folio. Aujourd’hui, elle propose du contenu « lifestyle », en bateau à son chalet ou en voyage. Elle a vu son nombre d’abonnés passer de 20 000 à 35 000 en un été seulement.
Collaborations
C’est grâce à des partenariats avec des compagnies qu’elles font leur argent. « Les compagnies t’approchent et te demandent ce qu’elles veulent que tu publies et combien tu charges. On est donc payées pour créer du contenu pour elles et le publier », explique Jessica. Cette dernière travaille beaucoup avec Call It Spring, une compagnie de chaussures, ou encore des compagnies de vêtements comme Garage.
Charlie-Ève a acheté la compagnie Puravida Glow, qui offre une huile soleil pour le corps, il y a un an. « Je collaborais avec eux avant sur les réseaux sociaux et j’étais vraiment en amour avec leur produit. Quand j’ai entendu que c’était à vendre, j’ai pris cette opportunité. » Pratiquement toutes ses ventes se sont faites via Instagram l’année dernière.
Elle collabore aussi avec des compagnies comme Bikini Village, Estérel Resort ou la Cidrerie Lacroix, par exemple. « Souvent quand je pars en voyage, j’amène les produits, ce qui me permet de créer plus de contenu. Par exemple, je suis allée dans l’Ouest canadien et c’est CanaDream qui nous a fourni le VR et l’essence pour notre voyage. »
Pour le plaisir
Pour la suite, Jessica poursuit ses études à l’Université Laval à Québec, en communications publiques « Je me dis que Instagram pourrait être mon métier à temps partiel durant mes études. […] Je vis ça au jour le jour et j’en profite le temps que ça passe. Le jour où ça ne fonctionnera plus, ce n’est pas grave parce que j’ai d’autres projets pour l’avenir. »
Charlie-Ève étudie quant à elle en psychologie à l’université et compte faire une maitrise par la suite. Pour elle, Instagram est davantage un passe-temps qu’un métier.
« Tant que ça va rester, j’aimerais continuer à travailler avec les compagnies parce que j’aime ça. Je ne le fais pas pour personne d’autre que moi. »