(Photo : Courtoisie)
Tarek et Iskander ont du plaisir à côtoyer le chef Patrick.

La Cage – Brasserie sportive fait appel à des cuisiniers tunisiens

Par Luc Robert

L’ex-Cage aux Sports de Saint-Sauveur, devenue la Cage Brasserie sportive, a innové depuis décembre 2021, en embauchant deux Tunisiens parmi ses cuisiniers, à son établissement du 75 de la Gare.

Le personnel de cuisine était déjà difficile à recruter avant la pandémie. « En fait, depuis 2019, nous travaillions sur ce projet d’embauche, la nouvelle main d’oeuvre se faisant rare en restauration. Les deux amis étaient disponibles pour travailler ici dès l’été dernier. Nous avons dû faire quelques culbutes pour les accommoder : il fallait leur trouver du logement à proximité de marche, également dans une période de rareté d’appartements libres. Ils sont maintenant établis au centre-ville de Saint-Sauveur et tout fonctionne sur des roulettes », a témoigné Mme Nathalie Deneault, propriétaire de la franchise sauveroise de la Cage.

Ainsi, Tarek et Iskander sont débarqués au Québec le 3 décembre 2021, alors que le variant Omicron commençait à sévir parmi la population.

« Ils n’ont pas été chanceux, car la Santé publique nous a contraints à fermer trois semaines plus tard, le 31 décembre. Après un mois de janvier tranquille, ils ont repris du service au début de février. Ils vont bien. Je ne pouvais demander mieux. »

Facteur langue

Dans ses recherches de personnel étranger, Mme Deneault cherchait des atomes crochus. « On nous offrait la possibilité d’embaucher des cuisiniers mexicains ou tunisiens. Je n’avais pas de favoris, mais j’ai penché pour les Tunisiens parce qu’ils s’expriment en français. Notre service avec les clients demeure très important », a-t-elle fait valoir.

Après des limites de clients familiaux et de bulles imposées à la salle à manger, la baisse des restrictions aidera sous peu les nouveaux employés à s’épanouir parmi la culture québécoise.

« Dans une semaine ou deux, les loteries pokers seront de retour, la salle à manger sera ouverte à plus grande échelle. Au contact des gens, ça aidera encore plus à leur acclimatation. »

Stabilité et formation

Tout en revampant son concept et son menu, la Cage a décidé d’améliorer les connaissances générales en cuisine de ses employés.

« Louis-François Marcotte, nommé vice-président restauration au Groupe Sportscene, a créé la Cage Académie. Nos cuisiniers sont allés pendant une semaine au siège social de Boucherville, participer à des cours pour ouvrir des horizons différents en matière de cuisine. Les épices, les fromages, les divers types de menus et même une visite aux usines ont permis aux chefs d’apprendre et de recevoir un certificat. Ils ont apprécié. Nous avons envoyé cinq employés à l’Académie : ils sont reconnus et toujours à notre emploi. »

Surprise

La Cage de Saint-Sauveur est contente d’avoir pu diversifier sa clientèle, grâce à sa nouvelle image de marque. « Nous étions reconnus pour notre clientèle masculine, nos ailes de poulet et les événements sportifs. Depuis le rebranding, notre clientèle est maintenant composée de familles et de dames à 50 %. Nos ailes sont encore là, mais le nouveau menu a ouvert de nouvelles possibilités. »

Le service « Lacagechezvous.com » a aussi changé la donne. « On s’est habitué aux livraisons et commandes à apporter. Reconnu pour notre poulet, qui aurait dit que nos tartares deviendraient les plus gros vendeurs du nouveau créneau ? Même les kit à cuisiner à la maison connaissent du succès, avec les trois nouvelles variétés. Le resto va bien dans le contexte. De plus, 100 % de nos produits proviennent désormais du Québec », a-t-elle achevé.

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