(Photo : Courtoisie)
Jean-Philippe L’écuyer, expert-conseil en entrepreneuriat + innovation.

Le flexipreneuriat, vous connaissez ?

Par France Poirier

Le flexipreneuriat est un modèle d’affaires de plus en plus populaire. C’est de l’entrepreneuriat à temps partiel, combiné à un emploi. Un peu ce qu’on appelait auparavant un travail d’appoint.

Jean-Philippe Lécuyer a lancé son entreprise il y a un peu plus de sept ans. ENOV a remporté un prix local OSEntreprendre dans la catégorie service aux entreprises. Il nous parle des modèles d’entrepreneuriat.

« J’ai deux grandes clientèles. Les organismes de développement économique pour qui je revois leur programme de formation et de mentorat. Souvent, des entreprises bénéficient de mes services gratuitement par le biais de ces organismes pour lesquels je travaille. Ça c’est le volet entrepreneuriat où je les aide à revoir leurs programmes », explique M. Lécuyer.

Son autre clientèle est la grande entreprise. « Elle a besoin d’être plus attractive au niveau de la main-d’œuvre. Je les aide à développer des programmes d’intrapreneuriat. Ça c’est l’entrepreneuriat au sein de l’entreprise, soit une initiative de l’employé », explique M. Lécuyer.

Le flexipreneuriat, un modèle très répandu

Le flexipreneuriat est un modèle d’affaires en ligne qui permet une flexibilité. « Par exemple, quand on parle de dropshiping, c’est que l’entrepreneur n’a pas à transiger avec du matériel, des inventaires. Il n’a pas d’entrepôt. Il fait sa marque et le marketing. Par la suite, au niveau technique, quand le client passe la commande, ça s’en va directement chez le fabriquant. Ça ne passe pas par l’entrepreneur et ça s’en va directement chez le client. C’est un modèle de plus en plus populaire », explique Jean-Philippe Lécuyer.

Ce modèle d’affaires se combine avec d’autres emplois. Pour les étudiants, c’est un super modèle pour eux. Ils peuvent démarrer une entreprise tout en étant aux études. « Les étudiants sont super habiles pour se fabriquer des logos, monter un site web, c’est intéressant pour eux, les boutiques en ligne par exemple. Ce sont des modèles d’affaires très attractifs pour quelqu’un qui commence. C’est un bon moyen de faire ses preuves, puis par la suite d’avoir son entrepôt ou même son commerce physique. »

Peu de coût et peu de risque

Le flexipreneuriat permet de débuter à moindre coût et à moindre risque. De plus en plus de personnes l’utilisent. La personne a un filet de sécurité grâce à un emploi qui lui procure des avantages sociaux avant de se lancer en affaires à temps plein.

« Souvent on ne réalise pas, mais la grosse majorité des démarrages, soit 8 sur 10, se font en combinaison avec un emploi ou des études à plein temps », ajoute l’expert-conseil.« On est plus à l’époque où une personne devait tout lâcher pour démarrer en affaires. Les gens débutent à temps partiel et quand ils sont prêts et que les affaires vont bien, ils deviennent entrepreneurs à temps plein », poursuit-il.

Jean-Philippe enseigne à temps très partiel le démarrage d’entreprise au Centre d’études professionnelles. « On voit qu’il y a des modèles d’affaires à l’infini aujourd’hui. On peut se lancer en affaires à très faible coût. Avec 2 000 $, tu peux démarrer beaucoup d’entreprises. Souvent des items sont fabriqués sur demande, il n’y a pas ou peu d’inventaires. Ça garde des coûts de démarrage vraiment bas et l’entrepreneur ne prend aucun risque », explique-t-il.

« La vente en ligne et les réseaux sociaux ont fait exploser les modèles d’affaires. Depuis dix ans, on voit de grosses différences. La pandémie a changé le modèle d’affaires de certaines entreprises aussi. Tout ça apporte des nouvelles façons de travailler et de communiquer », conclut M. Lécuyer.

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