Recrutement fluctuant dans les Pays-d’en-Haut
Par Luc Robert
Si certaines municipalités des Hautes-Laurentides peinent à pourvoir leurs postes d’employés-moniteurs en camp de jour, les deux MRC voisines semblent moins affectées.
À Mont-Blanc (ex-Saint-Faustin Lac-Carré), il est suggéré aux parents d’inscrire leurs jeunes dans des municipalités voisines, car une rareté de moniteurs pourrait entraîner une annulation ou modification de camp.
Cela ne risque pas de se produire à Saint-Hippolyte. « Nous offrons un salaire compétitif […], soit 1 $ de plus par heure que le salaire minimum des municipalités avoisinantes. On estime que cela a pu susciter plus d’intérêt chez les candidates et les candidats. Nous sondons les postulants pour savoir leur motivation à nous choisir; on aura des réponses d’ici la fin d’avril », a souligné M. Pascal St-Denis, directeur du Service des communications et des relations avec les citoyens à la municipalité de Saint-Hippolyte.
Saint-Sauveur : difficile
À Saint-Sauveur, bien que le recrutement soit laborieux, il n’y a pas de pénurie prévue.
« La réalité n’est pas la même qu’il y a quelques années. Le recrutement est plus difficile et il y a souvent plusieurs démissions, avant même le début du camp, ce qui prolonge le processus de recrutement. Ce sont les postes d’accompagnateurs, qui nécessitent des compétences et un champ d’études plus précis, qui sont les plus difficiles à pourvoir », a constaté Ève Pichette-Dufresne, directrice au Service des loisirs, de la culture et de la vie communautaire à Saint-Sauveur.
Pour trouver des candidatures, Saint-Sauveur a aussi annoncé sur les plates-formes de médias sociaux. « Nous avons utilisé Facebook et Instagram, et ce, surtout via les plateformes de notre personnel des années antérieures. Leurs réseaux sociaux ont plus d’impacts que ceux de la Ville. Quinze animateurs (saisonniers) sont requis pour les groupes, 2 animateurs volants, en plus de l’équipe d’accompagnateurs (nombre variable selon les demandes soumises). Certains de ces postes sont toujours à combler. Mais nos salaires sont plus élevés que le salaire minimum et sont attrayants pour les employés-moniteurs », a-t-elle précisé.
La situation n’est toutefois pas aussi alarmante qu’ailleurs. « Anciennement, nous ‘’garantissions‘’ les places aux résidents inscrits dans une période dédiée pour le Camp Soleil. Cette année, bien que nous ferons tout en notre possible pour répondre à la demande de nos résidents, nous ne pouvons garantir les places. Rien ne dit que nous serons en mesure de recruter du personnel supplémentaire, si la demande est plus forte qu’à l’habitude. On encourage les parents à procéder à l’inscription le plus rapidement possible et à utiliser la liste d’attente, si certaines semaines étaient complètes. »
Sainte-Adèle : sous-traitant
À Sainte-Adèle, le recrutement a été délégué à une firme spécialisée.
« Nous utilisons les services de la firme l’Air en fête, de Boisbriand. Il est vrai qu’une pénurie (de moniteurs) se fait sentir. C’est un enjeu quand nous en parlons avec les autres villes. Nos inscriptions débutent le 7 mai et il n’y a pas de contingentement pour les jeunes présentement. Nous sommes plus confiants que le contraire (que tout ira bien) », a prédit M. Charles Gallant-Roberge, coordonnateur des loisirs à Sainte-Adèle.
Ce dernier a salué l’initiative d’Air en fête, qui est venu recruter des jeunes jusqu’à l’école secondaire Augustin-Norbert-
Morin.
« Ce moyen est novateur. Ils sont venus expliquer aux jeunes, sur place, les attraits. On utilise plusieurs méthodes de recrutement, dont les médias sociaux », a-t-il expliqué.