(Photo : Unis TV)

C’est plus qu’un jardin : Découvrir l’autosuffisance

Par Marie-Catherine Goudreau

Dans la nouvelle série C’est plus qu’un jardin, Emmanuel Bilodeau et sa famille découvrent les joies et les défis de l’autosuffisance. Discussion avec l’acteur et humoriste, en direct de sa maison à Saint-Adolphe-d’Howard.

Emmanuel Bilodeau a été élevé dans une grande famille où les valeurs de l’autosuffisance ont toujours été présentes. « Mon père recyclait tout, c’était surtout pour éviter le gaspillage, comme on était nombreux et pas très riches. C’est ancré dans ma génétique, d’avoir peur de manquer de nourriture. » Ses parents jardinaient, avaient un potager et récoltaient des légumes. Même si ce n’était pas beaucoup par rapport à la demande, c’était la fête quand venait le temps des récoltes, raconte-t-il. « J’ai toujours été attiré par le concept d’autosuffisance. »

Lorsque lui et sa conjointe, Édith Cochrane, se sont fait approcher pour l’émission, ils n’ont pas hésité avant d’accepter. « On était en pandémie et on était captifs au chalet, puis on se fait proposer un projet qui serait tourné sur notre terrain et qui nous aiderait à devenir plus autosuffisants. Ça nous a tout de suite parlé. » Même avant la pandémie, Édith et Emmanuel souhaitaient prendre une pause, partir loin pendant quelques mois et vivre le moment présent. « On a eu un bébé surprise qui nous a fait ralentir solide, puis la pandémie est venue nous arrêter complètement. Les six premiers mois ont été très positifs pour nous, même salvateurs. Ça nous a permis de nous rapprocher. »

Essais, erreurs

Cependant, la famille a rencontré plusieurs défis. Alors qu’ils avaient commencé un jardin au printemps, lorsque les feuilles ont poussé dans les arbres, ils se sont rendu compte que leur espace prévu pour le jardin était à l’ombre. « On aurait aimé avoir un gros potager comme l’autre famille. On était un peu jaloux d’eux ! » Mais ils ont plutôt appris à faire un jardin d’ombre et plusieurs autres projets qui les ont rapprochés de l’autosuffisance.

« On était comme les hurluberlus qui essayent plein d’affaires : un poulailler, un four à pain, une toilette au compost, de l’élevage de grillons… C’était parfait pour nous ! »

D’ailleurs, certains de ces essais ont été des échecs, comme l’élevage de grillons pour en faire de la farine. « Ça ne nous a pas tellement interpellés et c’était dégoûtant ! Ça ressemblait à des coquerelles et ça ne sentait pas très bon. » Toutefois, Emmanuel raconte que ce projet leur a permis de voir l’autosuffisance de manière plus large : le partage, l’échange et l’entraide avec des personnes de sa communauté.

Prendre le temps

Plusieurs expériences ont été révélatrices pour la famille. « Ça nous a apprivoisés à des secteurs de l’autosuffisance qu’on croyait inaccessibles, comme la toilette au compost. » Installé à l’extérieur de la maison, ce type de toilette est facile à installer, ne dégage pas d’odeur et ne nécessite aucun liquide.

« C’est inspirant pour l’avenir, de savoir qu’on peut trouver des solutions très simples et évidentes, mais que dans le luxe de nos vies de fou, on n’ose même pas envisager. Avec le temps qui s’arrêtait un peu plus, on a eu la possibilité de regarder ça avec sérénité et de faire des petits gestes qui nous inspirent. »

Si parfois, ce virage vers l’autosuffisance peut sembler intimidant et complexe, dans la série, il devient accessible pour tous. Selon Emmanuel, il faut faire des essais avec des choses qui nous passionnent. En faisant les choses soi-même, c’est bon pour la planète, mais aussi pour la santé mentale.

« Quand on n’a jamais essayé, on pense que c’est difficile. Mais c’est tellement satisfaisant en ces temps d’incertitude, d’avoir les deux mains dans la terre, dans la farine, de faire son pain, de jardiner ou planter, de regarder les choses pousser. »

Deux familles se lancent dans l’autosuffisance

C’est plus qu’un jardin est une série documentaire diffusée depuis le 8 avril sur les ondes d’Unis TV. Avec l’aide du spécialiste de l’agriculture biologique de petite surface Jean-Martin Fortier (Le jardinier-maraîcher) et Dany Bouchard de l’Académie potagère, deux familles découvriront l’autosuffisance.

On suit la famille Lucas-Bédard qui prend part à toutes les étapes de la création d’un potager, de la construction aux récoltes, et celle d’Emmanuel Bilodeau, Édith Cochrane et leurs trois enfants. De leur côté, ils expérimentent différentes alternatives visant à préserver les ressources et réduire leur empreinte écologique.

Les 13 épisodes d’une vingtaine de minutes seront également disponibles sur le site d’Unis TV.

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