Les mots d’espoir de Tommy Kulczyk
Tommy Kulczyk fête sa quarantième année d’actions bénévoles. Le président et chef de la direction du Club des petits déjeuners a voué une partie de sa vie aux autres. Résidant actuellement à Montréal, il est à l’origine de la première politique de l’activité physique et du sport de la Ville de Saint-Jérôme.
Une vie dévouée aux autres. Tommy Kulczyk s’est rapproché de l’organisme Jeunesse au Soleil lorsqu’il était étudiant. « Je pratiquais le hockey et j’ai été amené à côtoyer l’association », soutient-il. Il présidera pendant 35 ans Jeunesse au Soleil, avant de laisser son titre en 2016.
En avril 2022, il est nommé président et chef de la direction du Club des petits déjeuners. « Chaque jour, notre programme permet de nourrir plus de 500 000 enfants dans tout le Canada. On veut que chaque enfant ait les mêmes chances au début de sa vie », affirme-t-il.
« On peut tous faire la différence »
Depuis la pandémie, et la récente inflation des prix, l’action bénévole et l’implication communautaire sont d’autant plus importantes pour le milieu associatif. « On peut tous faire la différence », affirme Tommy Kulczuk. « Une vie n’est jamais pleinement vécue sans le don de soi », estime-t-il. « J’étais chez le concessionnaire, quand un homme est venu me parler. Il m’a remercié pour l’avoir aidé à l’époque lorsqu’il était proche du suicide. Il faut se demander ce qu’on veut laisser sur terre après notre départ. »
Dès l’enfance, Tommy Kulczyk est bercé par les petites actions bénévoles de ses parents. « On avait un chalet à côté de Montréal, je voyais mon père déposer des sacs en plastique remplis de vêtements aux familles voisines. Ça m’a sûrement marqué », se souvient-il. « Sans les bénévoles, il y a une grande partie des actions caritatives qui ne pourraient pas exister», conclut-t-il.
Avancée majeure dans le monde associatif
Tommy Kulczyk est l’un des membres fondateurs du Regroupement des organismes humanitaires et communautaires en mesures d’urgence de Montréal (ROHCMUM). « Les deux premières questions que je me pose quand j’intègre un nouveau programme sont : qu’est-ce que je vais pouvoir apporter de plus ? Et est-ce qu’on va faire la différence dans la vie des enfants ? », soutient Tommy Kulczyk.
On doit en partie à l’homme La guignolée des médias. « En 1990, Joël Le Bigot [animateur de radio] m’appelle. Il m’explique qu’il veut dédier avec moi une chronique sur les ondes de la CBF où l’on appellerait les auditeurs à donner 20 $ pour le monde associatif. En une émission on a récolté 95 000 $ », souligne-t-il. Le principe de collecte est repris peu à peu par les autres médias pour prendre le nom de « Guignolée » que l’on connaît aujourd’hui.
Politique de proximité
De 2006 à 2009, Tommy Kulczyk a été nommé, par le gouvernement du Québec, président du Comité consultatif de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale. « J’avais besoin de plus de politique de proximité. J’étais habitué à réfléchir à une mesure le matin, l’appliquer à midi, et voir les résultats le soir », confie-t-il. Il s’est alors rapproché de la municipalité de Saint-Jérôme. « J’ai fait campagne avec ma femme, on distribuait des tracts en faisant du porte-à-porte dans la ville. »
En 2009, Tommy Kulczyk est élu conseiller municipal de Saint-Jérôme et nommé président de la commission des affaires sportives.
« L’objectif c’était d’évaluer les besoins des particuliers du monde sportif, et savoir comment la Ville pouvait au mieux y répondre », explique-t-il. « Les habitants voulaient que je me présente comme maire, mais en 2013 ma mère souffrait d’Alzheimer. J’ai préféré me rapprocher d’elle avant qu’elle ne se souvienne plus de mon nom, je suis rentré à Montréal », raconte-t-il.
Loin de quitter le front, en juin 2016, T. Kulczyk est nommé premier Commissaire à l’enfance de la Ville de Montréal. Il veille à la coordination et à l’implantation de la politique de l’enfant dans la ville.