L’isolement des aînés, un enjeu alarmant…

Par Rédaction

L’isolement social chez les aînés représente aujourd’hui un réel enjeu de santé publique et, plus largement pour notre société quand on sait qu’un aîné sur 3 vit seul au Québec. L’isolement social peut avoir de graves conséquences sur la santé psychologique, mais aussi sur la santé physique. Il est donc important de le prévenir, mais encore faut-il être conscient des facteurs qui sont à son origine et des ressources qui existent pour l’éviter et pour en sortir.

L’isolement entraîne des conséquences directes sur la qualité de vie des aînés, d’où l’importance de s’en prémunir et de récentes études démontrent que l’isolement des personnes de plus de 60 ans a augmenté de manière dramatique ces dernières années, ce que nous avons pu constater lors de l’éclosion de la COVID dans les CHSLD, en 2020. Un constat glaçant que cette aggravation de l’isolement social, fracture de plus en plus profonde, hausse du sentiment de solitude : derrière ces tendances des millions de personnes concernées.

En Europe

En France, il existe ce qu’ils appellent « le baromètre de la solitude », et la deuxième édition de ce baromètre révèle que 530 000 personnes âgées de 60 ans et plus sont en situation de mort sociale. « C’est 230 000 personnes de plus qu’en 2017. Oui, vous avez bien lu 230 000 personnes de plus qui sont aujourd’hui sans contact avec leurs différents cercles de sociabilité qu’ils soient amicaux, associatifs ou de voisinage. » Cela représente une différence vertigineuse de 77% en quatre ans, et, d’après mes recherches personnelles à ce sujet, la situation est sensiblement la même au Québec.

Une épidémie silencieuse

Il serait hasardeux de croire que les choses changeront naturellement quand la situation sanitaire redeviendra normale, les liens sont plus difficiles à tisser chez les seniors.

Alors que faire pour lutter contre cette nouvelle épidémie ?

Notre société est axée sur le court terme, et pour briser l’isolement social des aînés, favoriser leur participation et développer des solidarités intergénérationnelles, il faut aller plus loin. Les générations n’ont jamais été si nombreuses à se côtoyer et, pourtant, on sent qu’elles ont du mal à cohabiter, à communiquer, à se solidariser. Alors que le sentiment de solitude augmente chez les seniors, faisons appel à l’action.

Les conditions de vie passées et présentes influeront sur notre résilience, soit notre capacité à continuer de s’épanouir malgré les transitions, les deuils, et les événements liés au vieillissement. Il importe donc de créer les conditions nécessaires pour prendre part à la vie de la collectivité et prendre l’initiative de recréer un environnement de voisinage et de communauté.

Une mort sociale qui mène à une mort solitaire

La solitude est un sentiment crucial de notre époque, alors, changeons nos mentalités, les aînés doivent s’impliquer par interaction et par entraide.

Alors que le sentiment de solitude augmente chez les seniors, faisons appel à l’action, inscrivez-vous à un club de marche, faites du bénévolat, allez à la bibliothèque, rencontrez vos voisins, participez à des activités avec des enfants, sortez seul ou en groupe, bougez !

2 commentaires

  1. Pour ceux et celles qui veulent briser l’isolement différemment, il y a la formation Mûr.e pour entreprendre. Nous accompagnons toute personne qui veux faire autre choses de sa retraite petit ou grand projet. murpourentreprendre.org

  2. La distance physique aide pas beaucoup. Quand tu vie à 200 kilomètres tu vas pas aller faire un petit tour tout les jours. Mais il existe le téléphone qui je crois que beaucoup de gens ont oublié!

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