Sylvie Fortin et Benoît Charette.

Centre d’études professionnelles : Visite du secteur automobile

Par Rédaction

Le chroniqueur automobile Benoît Charette a fait une visite du secteur automobile en compagnie de Sylvie Fortin, directrice adjointe du secteur automobile au Centre d’études professionnels de Saint-Jérôme.

Benoit Charette : Nous sommes dans une salle de classe du département. Qu’est-ce qu’on y fait ?

Sylvie Fortin : Nous sommes dans la classe du DEP en conseil et vente de pièces d’équipements motorisés. C’est une formation d’environ 1000 heures. Les élèves font de l’alternance travail et études. Ils ont des portions de stage en entreprise et reviennent à l’école pour les cours théoriques. Par la suite, ils peuvent travailler chez un concessionnaire pour la vente aux pièces, ça peut être relié aux véhicules lourds, aux véhicules récréatifs ou pour les tracteurs.

B.C. : Nous sommes maintenant dans le plus grand département de l’école, celui de la mécanique. Expliquez-nous le fonctionnement.

S.F. : Derrière, nous avons le département électrique, c’est la deuxième fois que nous offrons l’AEP (Attestation d’études professionnelles) en véhicules électriques. C’est notre deuxième cohorte qui termine d’ici un mois. On donne aussi le DEP en mécanique automobile. On offre différents modes d’enseignement. Nous avons l’enseignement individualisé ainsi que l’alternance travail-études. On offre beaucoup de possibilités aux élèves. On a également, depuis trois ans, de la concomitance c’est-à-dire que les élèves qui sont en 4e et 5e secondaire peuvent suivre en même temps leur DEP en mécanique automobile. Les enseignants sont impliqués dans différents projets, on veut se garder de la relève pour le département ici.

B.C. : D’où viennent tous les véhicules qui sont ici ?

S.F. : On les achète usagés. On prend souvent des véhicules qui ne sont plus bons pour la route ou qui ont beaucoup de kilométrage. Ce qu’on aime, ce sont des bandes didactiques parce que ça prend moins de place. Dans l’atelier il y a un enjeu de CNESST qu’il faut garder en tête. Les bandes didactiques ont l’avantage qu’on peut les déplacer facilement. Puis l’élève voit vraiment ce qu’il doit apprendre. Les DEP se font à 75 % de la formation en pratique. Il y a de la théorie, mais ce qu’on veut c’est former les élèves pour qu’ils soient sur le seuil d’entrée du marché du travail et qu’ils soient fonctionnels.

B.C. : On entre dans le département de la carrosserie. Il y a une dizaine d’enseignants ici. Parlez-moi de ce qu’on y fait.

S.F. : Le DEP de carrosserie est un cours de 1650 heures, ce qui représente environ un an et demi de formation. On a des groupes qui font l’alternance travail et études. Il y en a qui font une grande partie en entreprise (40 %) et d’autres que c’est un peu plus court. On a un atelier pratiquement neuf qui a été fait il y a trois ou quatre ans. On a trois chambres de peinture. Dans ce DEP, iI y a le volet débosselage, mais il y a aussi le volet peinture qui prend une grande partie de la formation.

B.C. : Vous avez deux de vos élèves qui vont aux Olympiades mondiales. C’est une première pour le CEP ?

S.F. : Oui nous avons un champion canadien en mécanique automobile et une championne canadienne en peinture dans le volet DEP carrosserie. Ils s’en vont à Lyon en France en septembre prochain. Ils représenteront le Canada. Nous sommes très fiers de ces deux champions ainsi que des professeurs qui les accompagnent dans ce parcours. C’est une fierté du CEP d’accompagner ces deux champions-là.

B.C. : Parlez-moi de la collaboration entre les différents secteurs d’enseignement. Pourquoi c’est important ?

S.F. : On veut donner l’impression à l’élève de la réalité du marché du travail. Alors les différents enseignants à travers les DEP vont amener l’élève à se promener. L’élève va aller acheter sa pièce en conseil et vente de pièces d’équipements motorisés pour ensuite ajuster son véhicule dans l’atelier de mécanique automobile. On récupère les voitures de mécanique automobile une fois qu’elles ne sont plus bonnes et on les envoie en carrosserie pour leur donner une seconde vie.

B.C. : Je vois à travers les enseignants que l’atmosphère a l’air bonne ici, n’est-ce pas?

S.F. : Les enseignants se gardent à jour. Ce sont des passionnés qui n’hésitent pas à embarquer dans différents projets, ce qui fait que nous avons beaucoup d’élèves ici. Nos inscriptions vont bien. La relève dans le secteur automobile est pleine d’espoir.

B.C. : L’industrie automobile est en changement depuis quelques années, ce serait quoi le plus grand défi du CEP ?

S.F. : C’est de se garder à jour. Les enseignants en font leur devoir. Ils visitent les élèves dans leur stage. Ça leur permet de se maintenir à jour dans les différentes sphères. Avec l’électrification des transports, ça a amené des enjeux. On veut être crédible et conserver notre expertise dans le domaine.

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