Colloque à Saint-Sauveur : Comprendre les impacts de la météo sur le tourisme
Le colloque Météo et tourisme : A!erte en vigueur s’est déroulé le lundi 9 décembre dernier au Manoir Saint-Sauveur. De nombreuses entreprises touristiques étaient sur place pour l’occasion afin d’en apprendre davantage sur les impacts de la météo sur le tourisme.
Présenté par l’Association des Stations de ski du Québec (ASSQ) en collaboration avec l’Alliance de l’industrie touristique du Québec, le colloque abordait les prévisions météorologiques et le comportement de la clientèle, ainsi que les impacts et les solutions. Le but était de réunir les différentes figures de l’industrie touristique afin d’avoir des échanges sur le sujet.
Lors de l’événement, la ministre du Tourisme et ministre responsable de la région de Lanaudière, Mme Caroline Proulx, a annoncé le soutien financier d’environ 1 M$, via quatre projets collectifs pour l’industrie du ski au Québec, et ce, dans le cadre de l’Entente de partenariat régional et de transformation numérique en tourisme 2022-2025.
Plusieurs sujets abordés
Au fil de la journée, les quelque 120 participants ont pu assister à des conférences sur des sujets comme mitiger les impacts et assurer une meilleure prévisibilité, la vulnérabilité du système-ski québécois face aux changements climatiques, et plus encore.
Le but était de donner des outils aux entreprises afin que la météo affecte moins leur achalandage, par exemple. Selon le conférencier François-G Chevrier, directeur général d’Événements Attractions Québec, les gens accordent de l’importance à la météo, et ça peut les amener à changer d’idée par rapport à leurs sorties. « Si tu changes d’idée, c’est parce que tu as l’impression qu’une météo défavorable rend l’expérience pas optimale. Alors c’est d’être capable de dire aux gens : « Attendez, il y a une façon d’en profiter quand même ». Et il y a peut-être même des éléments sur lesquels vous auriez une expérience différente que vous n’avez jamais vécue », dit-il.
Il souligne aussi l’importance de faire un peu de pédagogie auprès du public, via les entreprises, puisque les gens interprètent mal la météo. « Nous sommes plus de 10 000 entreprises. Si on prenait tous le temps de parler de ça, de rajouter un peu d’information sur nos sites web, nos médias sociaux […], on a une capacité de communiquer avec nos clients ».
Des impacts ressentis
Josée Cusson, directrice communication et marketing à l’ASSQ, explique que les stations de ski avaient beaucoup eu de difficultés à faire sortir les skieurs occasionnels l’hiver dernier, et que les conditions météorologiques en seraient la cause. « Entamer la discussion, de voir comment on peut collaborer ensemble à faire en sorte que les prévisions météo soient plus faciles à comprendre pour monsieur et madame Tout-le-monde, puis qui ait moins d’impact sur les revenus des entreprises touristiques », ça, c’est le but de l’ASSQ avec ce colloque, selon elle.
Les changements climatiques ne passent pas inaperçus non plus. Avec les températures du mois de novembre, la fabrication de neige est plus difficile pour les stations de ski. Les saisons sont aussi plus resserrées qu’auparavant. « Nous, les Québécois, on a à changer un petit peu nos référents par rapport à nos futurs hivers. Puis, ça se peut qu’il y ait de moins en moins de neige sur les villes comme Montréal, Québec et Gatineau, mais il va toujours y avoir de la neige en station pour pouvoir s’amuser », ajoute-t-elle.
Une bonne réception
M. Chevrier a grandement apprécié la réception des entreprises qui ont assisté à sa conférence. « Je pense que les gens étaient très réceptifs. […] Il y avait beaucoup de créativité, puis de prise de conscience. Ce que j’aimais beaucoup dans le retour, c’est que les gens étaient dans plusieurs sortes d’entreprises, et ils réalisaient qu’ils partageaient des défis, qu’ils partageaient des pistes de solutions, et qu’ils étaient capables de travailler en équipe », affirme-t-il.
Déjà en fin d’avant-midi, Josée Cusson qualifiait le colloque de mission accomplie. « D’avoir atteint 120 participants, je pense que ça, c’est déjà mission accomplie. Je pense que les gens vont ressortir en disant qu’on a entamé quelque chose et qu’il faut collectivement poursuivre dans ce sens-là », conclut-elle.