(Photo : Cadence Coaching)

Course à pied : Simple et accessible

Par Marie-Catherine Goudreau

On voit de plus en plus de clubs de course au Québec et dans les Laurentides. L’engouement pour ce sport est bien présent depuis longtemps pour son accessibilité et sa simplicité. On en discute avec Alain Guertin, président des Godasses du Nord, et Catherine Ratel, fondatrice de Cadence Coaching et kinésiologue.

Les Godasses du Nord existe depuis 2009 à Saint-Jérôme, et rassemble des coureurs de partout des Laurentides. Cette année, l’organisme compte 125 membres, un nombre qui revient presque chaque année. « On a un noyau dur de membres qui reviennent chaque année. En 2024, on a accueilli 56 nouveaux membres », explique Alain.

Pour la fondatrice de Cadence Coaching, un club de course basé à Montréal et dans les Laurentides, la popularité des courses sur route a débuté il y a plusieurs années, mais la pandémie a aussi eu un impact sur l’augmentation des adeptes. « À ce jour plusieurs personnes s’étant initiées à ce sport à ce moment le pratiquent encore », rapporte Catherine.

Selon Catherine Ratel, les clubs de course augmentent au Québec tout comme la demande. « Je crois que cette augmentation permet justement de répondre à tous les différents types de coureurs et leurs particularités. » Par exemple, la vitesse de course, le moment de la journée ou les objectifs d’une séance.

L’effet de communauté

La course est un sport qui se pratique très bien seul. Mais il y a un effet très motivant de courir avec un groupe, soulignent les deux intervenants.

« Quand il ne fait pas beau ou très chaud par exemple, on y va quand même parce que le groupe est là, alors qu’on ne serait pas allé seul », souligne Alain. « Il y a un effet motivant et qui permet aux coureurs de faire partie d’une communauté. […] Ça permet d’avoir une routine et un rendez-vous à l’horaire, ce qui peut aider certaines personnes à avoir une discipline et une rigueur avec leur entrainement », ajoute Catherine.

« On vient tous de milieux différents, de travails différents, de classes sociales différentes, mais on a tous une passion en commun : la course. » – Alain Guertin

Puis, les clubs permettent aussi d’avoir un entrainement structuré et guidé par des entraineurs. Chaque coureur pourra courir à sa vitesse et avec des gens de son niveau.

Une activité pour tous 

Contrairement à d’autres sports, la course peut se faire n’importe où et avec très peu de matériel, souligne Catherine Ratel. « Ça peut être court et efficace sur l’heure du diner entre deux meetings, comme ça peut être une belle activité de fin de semaine. On ne dépend pas d’autres personnes pour le pratiquer. On n’a pas besoin de se déplacer ou de réserver une plage horaire. » La course est aussi adaptée à tous, car on peut faire des séances faciles, en courant lentement et en marchant, ou très difficiles, ajoute la kinésiologue.

« La barrière à l’entrée est super accessible. Tout le monde peut apprendre à courir, comparativement à d’autres sports ou la technique est très longue à maîtriser. » – Catherine Ratel

« Quand on finit notre entrainement, on est tous contents et fiers. Il y a ce sentiment de bien-être et de fierté qui vient après une course. Les gens se dépassent. Tu peux user tes souliers, aller courir en sortant de chez toi : ça ne coûte pas cher », rapporte pour sa part Alain Guertin.

La course en sentier gagne en popularité

Depuis les dernières années, on voit aussi une « augmentation drastique » du nombre de coureurs qui se sont dirigés vers la pratique de la course en sentier, indique Catherine. Cette pratique permet « de prendre du temps en forêt et d’être en connexion avec la nature ». « Ça fait du bien dans le rythme de vie souvent pressé et très chargé. »

« Un autre phénomène que j’observe souvent concernant la course en sentier, c’est le besoin de se détacher des performances et des temps de course. Plusieurs personnes se sont sentis tellement bien de pouvoir courir sans se soucier de leur vitesse de course ou de leurs données sur leur montre, qu’ils ont adopté cette pratique. En course en sentier, la vitesse de course ne veut rien dire puisque ça dépend de la technicité du terrain, des conditions extérieures, du dénivelé etc.. Les personnes se sentent donc plus à l’aise de respecter leur rythme sans se sentir influencées par la pression extérieure de devoir courir vite », explique Catherine.


Pour plus d’informations sur les Godasses du Nord : godassesdunord.com

Pour plus d’informations sur Cadence Coaching : cadencecaoching.ca

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