(Photo : Nordy - Davy Lopez)
Benoit Monette, propriétaire du Docteur du Pare-Brise de Saint-Adèle, Benoit Charette, journaliste automobile, et Sylvain Jutras, associé.

Docteur du Pare-Brise : Une expertise à l’ère des nouvelles voitures 

Par Rédaction

Le journaliste automobile Benoit Charette s’est rendu chez Docteur du Pare-Brise à Sainte-Adèle, où il a discuté avec le propriétaire Benoit Monette. Entrevue.

Benoit Charette : Les gens pensent que changer un pare-brise n’a pas changé depuis 30-35 ans. Ce n’est pas tout à fait vrai. Parlez-moi de l’évolution. Comment un pare-brise est-il plus complexe aujourd’hui qu’avant ?

Benoit Monette : Les méthodes ont évolué. À l’époque, on utilisait du butyle : un disque qu’on appliquait sur le pare-brise pour le coller. On retirait le pare-brise en poussant. Ce qui maintenait la vitre, c’était des moulures de chrome. Aujourd’hui, on utilise de l’uréthane. Tout a changé avec l’arrivée des coussins gonflables. Avant, la vitre n’était pas assez solide et partait lors du déploiement des coussins. Ils ont donc dû trouver une meilleure méthode. L’uréthane résiste à une pression de 3000 livres au pouce carré, ce qui assure une fixation solide.

B. C. : Le principe reste le même puisqu’on le colle, mais c’est beaucoup mieux fixé qu’avant, non ?

B. M. : Oui, absolument. Les méthodes pour changer un pare-brise ont aussi évolué. Avant, on poussait la vitre pour l’enlever. Aujourd’hui, c’est scellé, on utilise un couteau. C’est presque une opération ! Il faut être minutieux. La moulure a changé, et certains véhicules n’en ont plus. Pour la finition, il faut faire attention à ce que le remplacement soit impeccable.

B. C. : Un autre grand changement, c’est l’arrivée de l’électronique dans les voitures. Avant, il n’y avait que quelques couleurs de pare-brises : pâle, foncé, bronze. Ce n’était pas trop compliqué. Aujourd’hui, quelle est la différence avec l’électronique à intégrer dans le pare-brise ?

B. M. : Aujourd’hui, il y a beaucoup de choses : l’aide à la conduite, la caméra de changement de voie, les capteurs pour les essuie-glaces, et l’affichage tête haute qui permet au conducteur de voir sa vitesse et son itinéraire.

B. C. : Par exemple, vous avez une Tesla ici aujourd’hui. Dans ce cas, tout se rééquilibre automatiquement. En conduisant, les systèmes se calibrent d’eux-mêmes. Mais pour d’autres voitures, vous devez ajuster manuellement.

B. M. : Oui, il existe des systèmes dynamiques et statiques. Le statique utilise des cibles pour la calibration. Parfois, un système combine les deux : on commence avec les cibles, puis on teste sur la route jusqu’à ce que tout fonctionne bien. On produit ensuite un rapport de calibration que l’on remet au client. Cela nous protège en cas de problème avec le véhicule.

B. C. : Au-delà du pare-brise, que faites-vous ici ?

B. M. : Nous installons des accessoires, comme des attelages, des « mags » et des pneus.

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