Économie: Le coût de la vie au coeur des préoccupations
Différentes études ont été dévoilées dans les derniers jours en économie. L’inflation, le coût de la vie, les salaires et le prix du panier d’épicerie en sont concernés. On démêle tout ça avec vous.
L’inflation remonte : hausse de 4 % en août
Pour un deuxième mois de suite, l’inflation s’est accélérée : l’indice des prix à la consommation a augmenté de 4 % en août, comparativement à 3,3 % en juillet et 2,8 % en juin. Selon Statistique Canada, cette accélération est surtout attribuable à la hausse du coût de l’essence. Les prix du loyer et le coût de l’intérêt hypothécaire ont également augmenté en août au Canada.
Rappelons que la Banque du Canada souhaite ramener l’inflation dans une fourchette de 1 à 3 %.
Le coût de la vie serait plus élevé en région qu’en ville
Depuis 2017, l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) calcule le revenu viable, c’est-à-dire le « revenu nécessaire pour atteindre un niveau de vie digne et sans pauvreté. » Normalement, ce calcul est effectué pour les grand centres du Québec : Montréal, Québec, Trois-Rivières, Saguenay, Sept-Îles, Gatineau et Sherbrooke. Or, dans une nouvelle étude dévoilée le 21 septembre, l’IRIS s’est penché sur des localités en dehors des grands centres.
Une des conclusions est la suivante : il coûte plus cher de vivre en région qu’en ville. « Notre étude confirme, à quelques nuances près, que le coût de la vie augmente à mesure qu’on s’éloigne des grands centres », écrit-on dans le rapport disponible sur la page web de l’IRIS. Le revenu viable pour une personne seule vivant à Montréal est de 32 252 $, calcule l’Institut. En comparaison, il est de 39 667 $ pour la personne vivant seule à Saint-Hyacinthe, 40 134 $ aux Îles-de-la-Madeleine et 45 527 $ à Schefferville.
Ces variations s’expliquent surtout par l’obligation de posséder une voiture, lorsqu’on habite en région. Également, le coût de l’alimentation varie beaucoup d’une localité à l’autre. « De manière générale, on peut dire que le coût du panier d’épicerie est plus élevé dans les localités où les citoyen·ne·s n’ont pas accès aux grandes chaînes de supermarchés », souligne l’étude.
Prévisions salariales 2024 : hausse attendue de 3,7 %
Tous emplois confondus, les employeurs du Québec prévoient octroyer des augmentations de salaire de 3,7 % en 2024. C’est ce que révèle une enquête sur les prévisions salariales 2024 dévoilée le 21 septembre dernier par l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés.
« L’enquête permet également de conclure qu’une minorité d’entreprises envisage des gels de salaire pour 2024, un choix qui s’observe dans tous les secteurs, quel que soit le type de poste ou la taille de l’organisation », peut-on lire dans le bilan disponible sur le site web de l’Ordre. Il s’agit d’ailleurs de la deuxième prévision la plus élevée enregistrée dans les 15 dernières années. Pour 2023, la prévision était de 3,5 %.
À surveiller : freiner la hausse du prix du panier d’épicerie
En début de semaine dernière, les patrons des cinq grandes chaînes de supermarchés ont été convoqués par le gouvernement canadien. Ceux-ci devraient présenter, d’ici trois semaines, un plan pour freiner la hausse du prix des denrées alimentaires.
Les cinq patrons présents :
- Galen Weston, de Loblaws
- Gonzalo Gebara, de Walmart Canada
- Pierre Riel, de Costco Canada
- Éric La Flèche, de Metro
- Michael Medline, de Sobeys/Empire