Éditorial : Se nourrir de sa région

Par Rédaction

Y a-t-il quelque chose de plus essentiel, et de plus satisfaisant, que se nourrir ? Bien manger fait partie des bonheurs quotidiens. Et lorsqu’on connaît la provenance de nos aliments et les artisans qui les ont cultivés, transformés et préparés, ce bonheur est décuplé. Mais ce lien direct, entre notre assiette, la terre et la communauté qui nous nourrissent, n’est possible que si on mange local.

Revenir à nos racines

Il n’y a pas si longtemps, nos grands-parents et nos arrières-grands-parents devaient cultiver la terre de leurs propres mains pour espérer survivre. Aujourd’hui, il suffit de passer à l’épicerie ou au restaurant pour s’assurer de finir la journée le ventre plein. C’est certainement une avancée, d’avoir accès à une telle abondance et variété d’aliments, à quelques coins de rue de chez nous.

Mais entretemps, la plupart d’entre nous avons perdu contact avec cette terre qui nous nourrit. Trop souvent, cette terre se trouve même à des milliers de kilomètres d’ici !

Heureusement, de plus en plus de citoyens veulent retrouver leurs racines et un lien direct avec ce qu’ils mangent. Des projets de jardins communautaires ou collectifs, de forêts ou de communautés nourricières, poussent un peu partout dans la région. Ils permettent de manger localement, de bâtir une autonomie alimentaire et de renforcer les liens avec ses voisins.

Cela permet de transformer les défis des changements climatiques en opportunités pour avoir une alimentation plus verte, plus adaptée, plus pérenne. Et un environnement plus sain pour les prochaines générations.

Pour ceux qui n’ont pas le pouce vert, il est toujours possible de commencer petit : démarrez un petit jardin d’herbes fraîches, pour enrichir vos plats, ou cuisinez plus souvent, avec des produits simples et en évitant les aliments transformés.

Manger ensemble

Et même pas besoin de se salir les mains pour retrouver ce contact avec notre assiette. Notre belle région est pleine de producteurs passionnés : des agriculteurs qui labourent leur champ, des artisans qui prennent des aliments bruts et les transforment en délices uniques, et des restaurateurs attentifs qui remplissent nos assiettes et nous partagent leur amour de la bonne table.

En passant par eux pour nous nourrir, nous retrouvons cette connexion avec notre territoire et les gens qui l’habitent. En achetant leurs produits et en mangeant à leur table, nous permettons à nos voisins de grandir et de se nourrir à leur tour.

Tout cela crée une communauté plus unie, plus résiliente et plus autonome. Partager de la nourriture et inviter quelqu’un à sa table, n’est-ce pas la meilleure façon de tisser des liens, de se faire de nouveaux amis et de s’assurer que personne n’a faim ?

À long terme, cela crée aussi une grande richesse pour nous tous. Au lieu de dépendre du reste du monde pour remplir notre assiette, c’est nous qui produisons assez pour nourrir les autres et faire rayonner notre région et son savoir-faire ailleurs au Québec et même au-delà de ses frontières.

Dans ce cahier spécial Foodies, nous vous présentons quelques-uns de ces artisans locaux, de ces produits qui enrichissent notre assiette, et de ces histoires qui rendent notre communauté mieux nourrie et plus forte.

Bonne lecture !

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